Ils estiment qu’il s’agit d’un revers de la maltraitance des femmes africaines au Liban.
Que s’est-il passé pour que certaines personnes soient impassibles devant une catastrophe qui a arraché plus 100 êtres humains à la vie ?
La situation s’explique certainement par les informations concernant le sort des femmes noires dans ce pays. «Ils sont sans âme … Ils ont tué nos sœurs» ; «Ils sont très méchants qu’ils gèrent le retour.», écrivent des internautes.
Devant de telles réactions, l’on se souvient des images insoutenables des femmes africaines circulant régulièrement sur internet. La plupart a migré dans ce pays à la recherche de meilleures conditions de vie. Des femmes maltraitées, violées, violentées et séquestrées dans des taudis, ou elles sont parfois privées de nourriture, et même de leurs besoins naturels. Certaines finissent même par en mourir.
On se souvient encore de l’histoire de cette camerounaise arrivée au Liban pour travailler comme secrétaire, d’après ce qui lui avait été promis, mais Marthe avait été transformée en esclave. Battue par son «patron», utilisée comme objet sexuel, Marthe avait fait l’objet de violences de toutes sortes.
Plusieurs autres cas signalés au Cameroun, ce sont les employées de certains patrons véreux, certaines parmi elles ont parfois été victimes de viol, mais elles préfèrent garder le mutisme pour préserver leur emploi.
Enfin on se souvient toujours au Liban de ce Syrien arrêté pour avoir mis en vente une nigériane sur internet. Sa publication était accompagnée du passeport de la jeune dame de 30 ans, qu’il présentait comme «travailleuse domestique propre, très active, avec de nouveaux papiers».
Au delà de tout, plusieurs personnes éprouvent de la douleur pour les victimes de ce sinistre.
Pour rappel, le 4 août 2020, deux énormes explosions dans le port de Beyrouth ont fait une centaine de morts, et 4000 blessés, des dizaines de disparus et des scènes de dévastation et de panique dans la capitale libanaise. Selon le premier ministre Hassan Diab, ces déflagrations sont dues à l’explosion de quelques 2750 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées dans le port.
Ce mercredi a été décrété journée de deuil national pour les victimes.
Rachèle KANOU
