La dame livrait du carburant frelaté aux autres femmes pour la revente.
La tragédie s’est produite ce lundi 19 octobre au lieu-dit Loum Chantier dans le département du Moungo, région du Littoral.
Une vendeuse de carburant frelaté a été calcinée par le feu à la suite d’une mauvaise manipulation. Elle effectuait une opération de vente du produit combustible lorsque l’incendie s’est déclaré. La victime qui en avait fait son activité principale depuis de nombreuses années, a été surprise par les flammes et n’a pas pu échapper à leur furie, d’après quelques témoignages.
«Ce matin, elle est venue acheter le carburant pour aller revendre comme habituellement. A l’intérieur, elle a ouvert le carburant alors que sa copine avait mis la marmite au feu. C’est d’où part la flamme », raconte un témoin du drame. Le corps de la vendeuse a été complètement calciné, tandis que la cliente a été brûlée au 3ème degré, avant d’être secourue par les riverains.
La vente du carburant frelaté est un commerce dangereux et même illicite quoique juteux. Cependant face à cette scène catastrophique, quelques partisanes de ce domaine d’activité s’interrogent désormais sur les risques encourus. « À peine entré avec le carburant, cela n’a pas fait 5 minutes, on a constaté l’incendie. La mère sort avec le feu sur elle partout. A partir d’aujourd’hui j’arrête de faire ce commerce », laisse entendre une vendeuse du carburant frelaté.
Il va s’en dire que les cas d’incidents causés par la manipulation de ce carburant à caractère douteux sont légions au Cameroun. Le 29 juin dernier, trois enfants avaient été sauvés de justesse après l’incendie d’un entrepôt de carburant frelaté communément appelé le «zoua-zoua». Ils avaient été extirpés des flammes grâce aux secours des riverains. Un drame enregistré cette fois-là dans le village Zébe, non loin de la ville de Yagoua à l’Extrême-Nord du Cameroun.
Rachèle KANOU