DYNAMIQUE DES FEMMES CAMEROUNAISES : TRAVAILLEUSES DANS DIVERS DOMAINES

Au sein de la société camerounaise, les femmes sont devenues de véritables actrices du travail, participant ainsi au progrès national. 

Si autrefois, parler du travail de la femme faisait essentiellement référence à l’éducation des enfants et à la tenue de son foyer, les choses ont considérablement évolué depuis plusieurs années. La femme a pu élargir son potentiel au reste de la société, en intégrant divers secteurs de métiers, faisant ainsi preuve d’un dynamisme remarquable, au cœur des thématiques de certains travaux de recherche.

Les femmes en politique

La politique est le secteur le plus stratégique de la société en ce sens qu’elle détient le pouvoir de décision sur la gouvernance du pays. Que la femme occupe une place en politique au Cameroun et en Afrique avant les années 1970 n’était possible qu’en fiction pour les contemporains de cette époque. Mais une femme a brisé le sort montrant ainsi la voix à d’autres, Delphine Tsanga, l’une des pionnières en politique et la toute première femme ministre du Cameroun, prenant la tête du ministère des affaires sociales en 1975. Les femmes intègrent dès lors la politique. Par nomination et/ou par vote elles sont portées au parlement, au conseil régional, dans les municipalités et au gouvernement. Au niveau du parlement notamment, des rapports de l’Assemblée nationale parus en 2019, montrent qu’entre 2002 et 2018, les femmes croissaient en chiffre à la députation. Par mandature, les statistiques des femmes à la chambre basse du parlement dans cet intervalle de temps sont : 11,1% de 2002 à 2007 ; 13,9% de 2007 à 2012 et 31,1% entre 2013 et 2018.

Les femmes se jettent également dans l’aventure en 2013 quand le sénat devient opérationnel. La courbe de l’évolution est également croissante quoique légèrement lors des deux mandatures : de 21% à 26% entre 2013 et 2014. Même si dans la municipalité les chiffres sont plus bas, la présence des 8,3% des femmes maires et 31,8% des adjoints au maire empêchent la virginité du tableau féminin dans ce secteur. Même si la parité est toujours recherchée, il n’en demeure pas moins qu’en politique, les femmes répondent présentes visant même la présidence à en juger les présidentes de partis politiques qu’on a observé, dont Kah Walla, présidente du Cameroon People Party (CPP).

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Remise des médailles du travail

Promotrices et cheffes d’entreprises

Dans la foulée du travail féminin au Cameroun, les femmes ont aussi intégré le cercle autrefois exlusif aux hommes qu’on appelle hommes d’affaires. Aujourd’hui nous pouvons également parler de femmes d’affaires. Celle qui créent et dirigent des entreprises, petites moyennes ou grande dans divers secteurs, elle existe au Cameroun et sont très importantes dans la mesure où elles participent à la réduction du chômage en employant des citoyens. Le Dr Dimala de la chambre de commerce du Cameroun, lors d’un panel organisé dans le cadre d’un séminaire sur l’entreprenariat féminin tenu en mars 2023 révelait qu’au Cameroun « seules 32,7% de femmes sont promotrices d’entreprises … contre 62,8% d’hommes ». Si l’accent voulait être mis sur l’absence de parité dans l’entrepereneuriat, nous notons tout de même que les fondatrices d’entreprises au Cameroun ne sont pas inexistantes

Emplois et autres …

Au sein des enterprises, des institutions, de l’administration, de l’armée, des formations, les femmes camerounaises imposent leurs marques. Lors d’une enquête menée par la redaction Griote TV sur la place de la femme entreprise, la direction de la plus célèbre entreprise brassicole du pays, l’Union camerounaise de brasseries (UCB) nous informait que cent quinze (115) femmes étaient actuellement en service dans l’entreprise. Ce sont des femmes qui postulent pour être employées et sont recrutées « selon un processus de recrutement bien élaboré » 

Les institutions également accueillent des femmes. Plusieurs suivent le pas de Jacqueline Nkembe, la banquière responsable des marchés des Etats membres de la Communauté Economique des Etats membres de l’Afrique centrale en finance. Pareil dans l’éducation avec de plus en plus d’enseignantes fonctionnaires. Dans la santé, l’armée et même la santé militaire, les visages féminins s’observent, employées par l’Etat ou dans le secteur privé, nombreuses sont ces dames salarières qui participent au fonctionnement des institutions ou des entreprises. Ces dernières leur accordent leur confiance et ne sont prêtes d’en avoir des regrets, car le potentiel qu’elles déploient dans l’exercice de leur tâche est « juste formidable » selon plusieurs chefs d’entreprises. Il en est de même pour les artistes musiciens, de cinéma, danse et mode.

Aussi les camerounaises exercent des métiers, dans le secteur formel où le monde ne les attendaient pas il y a pusieurs années. L’on ne peut dissimuler la place marginale qu’elles occupent dans les differents domaines de metiers suscités, mais il faut reconnaitre qu’une révolution de la femme est en marche. Cette marche promettrait avec les initiatives qui sont de plus en plus prises sur le territoire national pour l’autonomisation des femmes à travers la promotion de l’entrepreneuriat féminin. C’est surtout grâce à l’éducation, le facteur principal de l’autonomisation de la femme. C’est grâce à elle qu’on peut parler aujourd’hui de politiciennes, enseignantes, médecins femmes, entrepreneures et bien d’autres. L’éducation comme a beau l’expliquer l’autrice Djaili Amadou Amadou Amal est capital pour le devenir de jeune fille.

Chanelle NDENGBE

 

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