Marlyse, 45 ans, mère de quatre enfants, est victime d’un traumatisme depuis que son concubin Sébastien s’est officiellement marié à une autre, après 28 ans de concubinage.
Le «viens on reste» a eu raison d’elle. L’histoire de Marlyse nous est racontée par sa petite sœur Antoinette.
Nous sommes à Ombessa, une commune du centre Cameroun, à quelques centaines de mètres du marché, pour revivre le scénario qui a conduit Marlyse dans un centre psychiatrique de la ville de Yaoundé.
Contacté par Antoinette, la benjamine de Marlyse, cette dernière nous raconte la déchéance psychologique dont a été victime sa grande sœur.
« Ma sœur n’avait aucun problème, ils se sont connus sur les bancs il y’a 28 ans, leur histoire commence au collège en classe de seconde. »,
nous explique Antoinette. Une histoire très profonde, qui marque l’adolescence de la dame aujourd’hui malade. Marlyse a tenu tête à ses parents pour vivre son amour avec Sébastien.
« Ils ont décidé de vivre ensemble comme les parents ne voulaient de cette relation car ils disaient qu’elle doit aller à l’école au lieu de commencer à penser aux hommes ; c’était une mauvaise image qu’elle renvoyait à ses petites sœurs.»,
relate avec tristesse notre interlocutrice.
En classe de première, Marlyse tombe enceinte de son premier fils et son cursus scolaire prend une nouvelle tournure.
«Quand ma sœur tombe enceinte de son premier garçon, elle a dû arrêter l’école qu’elle va reprendre après son troisième accouchement avec beaucoup de difficultés, car les parents avaient refusé de continuer à sponsoriser ses études »,
rajoute la cadette de Marlyse. Malgré tout, elle obtient un master 2 en business/ management et commence à travailler. Jusque là, elle mène une vie tranquille avec sa petite famille, tandis que Sébastien est un agent d’appui dans une organisation non gouvernementale.
Pendant que la femme essaie de persuader son compagnon d’officialiser leur relation, le monsieur a toujours une excuse pour renvoyer le sujet à plus tard, comme le dit Antoinette.
«L’homme parfait avait toujours une excuse bidon du genre : «tes parents ne sont pas contents il faut leur faire des sacrifices pour obtenir d’abord leur pardon avant d’engager la procédure de mariage»,
parce qu’entre temps, les parents de Marlyse sont décédés, pense-t-elle, avec chagrin et déception.
« Ma sœur ne faisait que l’écouter comme c’était l’homme parfait de sa vie alors que notre maman lui avait demandé de venir faire bénir son mariage il y’a longtemps »,
explique Antoinette.
Mais les excuses se multiplient et personne ne peut s’imaginer qu’il a d’autres projets avec une autre femme non loin de la ville d’Ombessa. Tout bascule le 02 avril 2023, alors que Marlyse assiste à un deuil à Mbalmayo. Elle laisse son domicile pendant 5 jours et lorsqu’elle revient, elle trouve une autre.
«Il s’est servi de l’absence de ma sœur pour réaliser son plan diabolique; se marier en plus en présence de toute sa famille ; c’est la voisine qui accueille ma sœur avec la nouvelle et la voilà qui est devenue folle à cause de son homme parfait».
L’homme a non seulement contracté un mariage, mais il a ramené son épouse dans son foyer avec Marlyse.
Aujourd’hui, la dame de 45 ans est internée dans un centre psychiatrique de la ville de Yaoundé où elle suit un traitement dans l’espoir de recouvrer la santé.
Guy Henri BEMGA
Une énième victime du « viens on reste », vraiment très triste, cette histoire. Le plus navrant c’est, que vont devenir ces orphelins maintenant ?