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ELECTIONS SENATORIALES AU CAMEROUN: 26 FEMMES SUR LES 70 ELUS

C’est le bilan partiel que nous faisons suite à la publication des résultats ce 23 mars 2023, toutes ces 26 femmes sont du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir.

A la suite de la publication des résultats,  Griote Tv a choisi de faire le bilan provisoire de la présence féminine des sénateurs élus dans les dix régions du Cameroun.  A l’issue des élections sénatoriales du 12 mars dernier,  26  femmes sont élues, les chiffres par région ne dépassant pas 3 sur les 7 à bénéficier du suffrage universel indirect.

Une légère amélioration tout de même si l’on s’en tient à la comparaison des chiffres avec la première et deuxième mandature. En effet lors de la première mandature de la chambre haute du parlement camerounais (2013-2018), l’on dénombrait 20 femmes sur les 100 sénateurs que compte la chambre. Lors de la deuxième mandature (2018-2023), l’on comptait 26 femmes dont 22 élues et 4 nommées.

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En attendant la nomination des 30 sénateurs restants par Paul Biya, nous vous brossons le portrait de trois dames.

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Mireille Adare Gassawily, militante de la lutte contre les violences basées sur le genre

Cette mère de 3 enfants est la directrice de l’école publique de Garoua-Boulai groupe 1. La sénatrice de la région de l’Est a démarré sa carrière professionnelle comme enseignante vacataire, a gravi les échelons pour devenir fonctionnaire.

Sur le plan associatif, Mireille Adare Gassawily est présidente de  l’association des para-juristes de l’arrondissement de Garoua Boulai, organisation qui lutte contre les violences basées sur le genre, les mariages forcés entre autres, elle est très active sur le terrain.

Son expérience politique est celle d’une militante de base qui a travaillé au profit des populations pour devenir  présidente de la sous-section OFRDPC, la branche féminine de son parti, où elle occupe la tête de la sous-section, dame Adare Gassawily assure ainsi son deuxième mandat.

Durant cette mandature, elle compte « veiller à ce que les lois protègent les intérêts des populations … que le peuple soit au centre de l’action gouvernementale », affirme-t-elle, tout en rajoutant qu’elle sera plus que jamais au service des plus faibles et des plus démunis.

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Nicole Okala Bilaï, 3ème mandature de la première femme cheffe de parti politique au Cameroun

La sénatrice de la région du Centre a créé il y a quelques années l’USC ; l’union Sociale Camerounaise, parti qui a par la suite fusionné avec l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP). Elle est, après cet épisode, retournée au RDPC, parti dans lequel elle avait déjà milité en 1985.

Elle est sénatrice RDPC depuis 2023, ayant été en 2007 députée suppléante et maire de la commune rurale de Mbangassina.

Nicole Okala, 73 ans, suit ainsi les traces de son père qui était sénateur au Cameroun entre 1947 et 1955. Elle est titulaire d’un Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs, ce qui lui a permis dans sa jeunesse d’animer des centres de loisirs pour enfants. Elle est également diplômée de l’institut de formation commerciale permanente de Paris, lui donnant accès au poste de directrice de sociétés et consultante commerciale. Elle a exercé comme déléguée médicale au Cameroun.

Nicole Okala Bilaï est mère de quatre enfants dont Patricia Berthelot, l’experte  de marketing et directrice générale adjointe des brasseries de Cameroun, de regrettée mémoire.

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Françoise Puene , opératrice économique

Le moins que l’on puisse dire c’est que cette sénatrice de l’ouest a un parcours atypique. Cette femme d’affaires réputée  commence sa carrière en tant qu’infirmière brevetée de Bafoussam en 1986. Elle est par la suite initiée au commerce par une amie, devient propriétaire de bar, atterrit finalement dans les marchés publics à Yaoundé où elle a pignon sur rue dans le domaine de l’hôtellerie.

Elle est la fondatrice d’une association d’aide aux détenus, ayant elle-même été incarcérée à la prison centrale de Douala durant 13 mois. Sur le plan politique, elle est cadre du mouvement des biyayistes, un mouvement  de soutien au Président de la république.

Mami Nyanga comme on l’appelle, forme les jeunes à l’entrepreneuriat, elle croit en l’honnêteté dans les affaires et même dans la politique où les femmes ont encore des postes à pourvoir.

Elles étaient  55 femmes  du RDPC au départ, dont 28 titulaires et 27 suppléantes, la liste de ce parti remporte l’ensemble des sièges élus au sénat dont 26 femmes, reste la liste des sénatrices nommées par Paul Biya.

Chantal Mveng

 

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