EN CÔTE D’IVOIRE, SIMONE EHIVET GBAGBO VEUT CHALLENGER SON EX MARI À LA PRÉSIDENTIELLE 2025

L’ancienne Première dame ivoirienne envisage son retour au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, cette fois en tant que Cheffe d’Etat.

La récente convention du Mouvement des Générations Capables (MGC) a été marquée par l’investiture de Simone Ehivet comme candidate à la magistrature suprême à 75ans. L’ex-Première dame porte un projet sur la reconstruction nationale et au rang de ses concurrents dans la course pour la présidentielle d’octobre 2025, figure son ex-mari, Laurent Gbagbo.

La réconciliation nationale, l’offre de la dame de fer

Devant plusieurs centaines de personnes, le samedi 30 novembre dans son Moossou natal, au Grand Bassam, Simon Ehivet Gbagbo a été désignée candidate du MGC, (Mouvement des Générations Capables) pour la présidentielle 2025. Le comité exécutif du parti dont elle est la promotrice a porté son choix sur sa personne pour la succession du Président Alassane Ouattara. Son discours est resté centré sur la réconciliation nationale. « Je voudrais faire une offre audacieuse : celle de reconstruire une Côte d’Ivoire totalement transformée, modernisée et prospère, dans une Afrique décomplexée, développée, équipée, incontournable, forte et respectée de tous », a-t-elle déclaré. L’ancienne parlementaire semble fort attachée à la réconciliation nationale, dont une loi en faveur est à l’origine de sa liberté, suite à sa condamnation il y a 9 ans. Déjà en août 2020, elle avait évoqué la réconciliation nationale pour justifier son appel au Président Ouattara au sujet de l’amnistie de Laurent Gbagbo.

Surnommée la dame de fer pendant le double mandat de son ex époux Laurent Gbagbo (2000-2011), Simone Ehivet a connu des bas à l’issue de la crise post-électorale de 2011 qui a fait environ 3000 morts. Arrêtée en même temps que son mari en 2011, elle a été condamnée en 2015 à 20 ans de prison pour «atteinte à la sûreté nationale». En 2018, elle a été libérée grâce à l’amnistie accordée par le Président Alassane Ouattara à 800 prisonniers au nom de «la réconciliation nationale».  C’est à la demande de Laurent Gbagbo en 2021, que leur divorce est officiellement prononcé en 2023. Plusieurs s’interrogent alors sur son courage à viser le sommet après ces décadences. Des réactions que la femme politique aurait envisagées. « J’ai accepté d’être candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025 parce que je crois profondément que chaque Ivoirien quelle que soit sa condition, est capable, s’il le veut vraiment de transcender toutes sortes d’épreuves pour rêver, pour créer, pour bâtir et pour réussir », a expliqué l’ex Première dame. L’ancienne députée a prouvé qu’elle n’était pas complexée par son passé en créant le Mouvement des Générations Capables en août 2022 parti qui la présente à la présidentielle 2024.

Militante et syndicaliste depuis le lycée avec Les Jeunesses estudiantines catholiques (JEC) dont elle était dirigeante de la branche féminine, fondatrice du Front populaire ivoirien (FPI), ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, Simone Ehivet a une riche et longue expérience en leadership et particulièrement en leadership politique. En tant que première dame de la Côte d’Ivoire, elle a grandement influencé les décisions politiques. C’est une véritable matière grise grâce à ses multiples formations académiques. Des qualifications qui pourraient séduire les électeurs.

Si sa candidature est validée, elle pourra concurrencer son ex-époux, l’ancien Chef d’Etat Laurent Gbagbo, lui-même candidat à la succession d’Alassane Ouattara.

Chanelle NDENGBE

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