ENTRE CHEFFE DE FOYER ET PROFESSIONNELLE, UNE NYANGO D’IMPACT EST CAPABLE DE REVÊTIR LES DEUX CASQUETTES

Une femme épanouie dans son foyer, le sera également au travail, l’équilibre de la vie socioprofessionnelle était au centre de la 5e édition de Nyango d’impact.

Le rôle de la femme ne se limite plus à celui d’épouse, de mère, il n’est incompatible avec celui de la professionnelle des métiers formels, comme l’ont jusqu’ici pensé plusieurs. Aussi, il est souvent dit que « le succès d’une femme chez les Bantou c’est la réussite de son mariage qui dépend de son comportement dans son foyer ». Ce comportement implique le temps qu’elle passe à prendre soin de sa famille, lorsque souvent, monsieur son compagnon cherche des ressources à l’extérieur de la maison. C’est ce qu’on appelle femme au foyer ou femme traditionnelle pour distinguer de la femme moderne, qui fait référence à celle qui tout comme l’homme, sort travailler. Montrer que les deux fonctions ne sont pas incompatibles est la raison du thème «Comment les femmes font pour gérer vie professionnelle et personnelle ?» dans le cadre du Nyango d’Impact, animé par le Dr Elisabeth Fon, thérapeute de couple.

Participante au Nyango d’impact

Compagne, mère, dame de profession : la gestion du temps de la femme, une question de qualité et non de quantité

L’équilibre travail et vie personnelle est l’un des sujets d’enquête du cabinet de thérapie des couples dirigé par le Dr Fon, Tesho LTD. Cette dernière explique « toutes les activités effectuées 24h/24 qui apportent un sentiment de satisfaction avec un sens du but de l’accomplissement dans une vie hospitalière ». On reproche aux femmes qui exercent entre autres dans les secteurs de l’éducation, la médecine, des médias, au barreau, dans l’entrepreneuriat et bien d’autres, de n’avoir pas assez de temps à accorder à leur famille. Le Dr fon explique que ce n’est pas une question de temps mais de qualité, une révélation qui s’appuie sur des statistiques qui ressortent d’une enquête sur la situation en famille pendant le confinement imposé par la pandémie de coronavirus.

En effet, 36 % des couples en confinement se tiraient les cheveux et dans 26% des ménages, les interactions ont été réduites entre membres de la famille. Ces chiffres concernent particulièrement les foyers dans lesquels les mères de famille sont des boss ladies et il est clair qu’ils n’illustrent pas l’univers paradisiaque qui devrait caractériser les foyers lorsque la femme y est régulièrement présente. Alors, « le problème ne se trouve pas dans le peu ou beaucoup de temps, mais dans la qualité de celui-ci », conclut la thérapeute. Cette qualité réside dans l’attention qu’elle accorde aux siens manifestée par le dialogue, les causeries éducatives avec les enfants, s’imprégner de leur quotidien de même que de celui de son époux. Elle assure tout en agissant ainsi et s’assume comme femme actrice du monde socio-professionnel.

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Roland KWEMAIN/ Go Ahead Africa

Coopération du couple pour l’épanouissement collectif

Le Dr Fon a également expliqué qu’assurer efficacement ces deux rôles sera difficile chez la femme si elle n’est pas épanouie, car naturellement, elle va trouver son confort dans sa profession et négliger son foyer. L’homme doit donc jouer sa partition pour épanouir sa femme sur tous les plans notamment sur le plan sexuel et vice-versa.

En outre des qualités doivent accompagner cette même femme sur le plan professionnel où elle peine encore à être totalement acceptée et juste pour ses compétences. Clarence Yongo, PDG de GrioteTV à travers son parcours a fait comprendre que la femme doit imposer ses compétences, face aux patrons qui trouvent entorse dans la féminité, et persévérer dans cette attitude. Le promoteur Roland Kwemain clôturait également avec un atelier amenant la femme à s’automotiver, à s’aimer et être responsable de son propre bonheur, le tout pour faire des participantes de véritables Nyango d’impact « des femmes de valeur pour un monde meilleur ». Ces dernières sortent justement satisfaites. « Très enrichissant, je me réjouis d’avoir participer et j’invite toutes les femmes à le faire prochainement, parce que nous sommes les mamans de la société, car c’est nous qui devons éduquer la société », déclare une jeune dame, et de là ressort l’importance sociale de la 5e édition de Nyango d’impact.

«Comment s’assumer en tant que gent féminine dans un milieu socioprofessionnel hautement compétitif ? », c’est le thème sur lequel s’est déroulée l’édition 5 de Nyango d’Impact, initiative de Pan african leadership and entrepreneurship fondation by Go Ahead Africa dirigé par le coach et formateur en leadership Roland Kwemain. Une conférence relative à cette grande thématique était donc au cœur du programme ce samedi 24 juin 2023.

Chanelle NDENGBE

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Photo de famille

 

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