Raïssa Kengne a été appréhendée à l’aéroport international de Hartsfield-Jackson d’ Atlanta.
Vers 13h 45, des agents du département de police d’Atlanta ont répondu à un appel d’urgence au 128 W. Peachtree, où ils ont trouvé deux personnes atteintes par balle. Les victimes sont Wesley Freeman, 41 ans et Michael Shinners, 60 ans.
Les sieurs Freeman et Shinners ont été cités dans un procès intenté par Raïssa Kengne au cours de cette année, affirmant qu’ils étaient impliqués dans un complot contre elle.
Le sieur Freeman est décrit comme auditeur de la sécurité de l’information et travaille chez l’ancien employeur de Raissa Kengne depuis 17 ans. Quant au sieur Shinners, il est le directeur général de son complexe au 1280 West Peachtree St.
Selon le département de police d’Atlanta, la fusillade est survenue près de Colony Square.
Pour l’instant, les agents enquêtent encore sur les raisons de la fusillade et jusqu’ici, difficile de savoir si la suspecte visait les victimes, ou alors si elles avaient été abattues au hasard.
La fusillade a commencé peu avant 14 heures dans le centre-ville, faisant deux morts et un blessé.
Pour la police d’Atlanta, il est possible que l’acte de Raissa Kengne ne soit pas le fait du hasard, mais le mobile n’est pas encore identifié.
La suspecte semble avoir intenté une action en justice contre son ancien employeur et d’autres parties au mois de mai. Dans une plainte de 407 pages, Raissa Djuissi Kengne accuse son ancien employeur de conspirer avec la société de gestion d’immeubles, ses voisins et ses anciens avocats afin de se venger d’elle, pour des fraudes qu’elle aurait détectées.
«Cette affaire concerne les représailles, la persécution, le harcèlement, l’intimidation, les menaces, le cambriolage, le piratage informatique, l’usurpation de téléphone et d’autres attaques auxquelles le demandeur a été soumis après avoir signalé aux autorités compétentes une violation de (diverses lois financières),
indique la plainte.
Raissa Djuissi Kengne serait auditrice de la sécurité de l’information, elle a publié des informations sur son compte Linkedin. La semaine précédant la fusillade, elle a publié une série de messages mentionnant les bâtiments où les tueries se sont déroulées ce lundi. Sur son compte Linkedin, elle est identifiée comme directrice générale de son propre cabinet comptable basé à Atlanta.
«Ma maison a été cambriolée, mes ordinateurs ont été piratés et mes téléphones ont été usurpés », a-t-elle affirmé avant de rajouter que «des preuves» avaient été supprimées de son coffre-fort.
Une vidéo la montrait en train de se disputer avec un policier, se plaignant qu’un cambriolage signalé à son domicile n’avait pas fait l’objet d’une enquête appropriée.
Chantal Mveng