C’est le trente cinquième cas de féminicide que notre rédaction comptabilise en cent vingt jours au Cameroun.
Mami Baldina la défunte, avait décidé de retourner chez ses parents au quartier Zimangayak dans la ville de Mokolo, région de l’extrême nord. Cela aurait été la conséquence d’un énième différend dans le couple, selon nos confrères du journal Mutations.
Quelques jours plus tard, son époux, Gradak Hawadak, non content de son départ est arrivé le 19 juin 2023 aux environs de 19h, dans l’optique de parlementer et la convaincre de retourner avec lui au domicile conjugal situé au quartier Mavoumai.
Après les pourparlers avec les beaux-parents, arrosés de boissons dans une buvette attenante, l’homme va décider de prendre congé de ses hôtes, demandant à son épouse de l’accompagner.
Chemin faisant, une dispute de couple éclate et Gradak Hawadak sort un poignard qu’il plante sur sa femme. Mami Baldina est ainsi conduite à l’hôpital régional annexe de Mokolo où elle rendra l’âme quelques minutes plus tard.
Après son forfait, le meurtrier présumé prend la fuite, empruntant un moto-taxi dont il va également poignarder le chauffeur selon des sources. Le trentenaire va récupérer la moto dans l’optique de prendre quelques effets pour s’enfuir du quartier. Il sera poursuivi dans sa courses par des populations qui vont le cueillir et le remettre entre les mains des éléments du commissariat de sécurité publique de Mokolo.
Un crime conjugal qui vient se rajouter aux cas déjà compatibilisés, faisant en tout 35 femmes tuées en 120 jours selon les cas traités par notre rédaction.
Chantal Mveng