C’est l’ex petit ami de la défunte qui lui a ôté la vie le 30 janvier 2024.
Après deux années de séparation suite aux violences qu’elle subissait de la part de son ex petit ami et père de sa fille de trois ans, le nommé Diamant va ainsi mettre fin aux jours de Hulda Nsimsan Tambe dans une palmeraie près de l’église catholique Ste Anne et Joachim de nkoabang.
C’est au quartier Nkoabang précisément au lieu-dit immeuble rose à leur domicile familial que les proches de la jeune femme assassinée tentent de donner d’amples explications sur les circonstances tragiques du meurtre de leur jeune sœur. La première intervention est celle de son aînée qui conte ouvertement les différentes menaces que subissait sa sœur jusqu’à son décès tragique.
‘’Elle avait tellement peur de ce monsieur, à chaque fois qu’il portait main sur elle, je faisais toujours des photos que j’envoyais à ma mère et aux autres. Ce diamant et moi on ne se s’entendait pas au vu de ce qu’il faisait subir à ma jeune sœur. Les seuls retours que j’avais toujours étaient que le jour où ma sœur serait vraiment en danger fatal je le saurais point’’.
Ce mardi 30 janvier 2024, est une date que la famille de Hulda 22 ans, ne va oublier. Nul ne sait ce qui se serait véritablement produit sur le lieu de la rencontre entre cette dernière et son ex, et père de leur fille de trois ans. Stéphanie Nyangono sœur ainée de la victime ajoute ‘’un coup de fil me parvient disant qu’on a retrouvé diamant suicidé avec une lettre indiquant qu’il a également tué ma sœur’’. Cette nouvelle en effet, remet en question les termes dans lesquels les jeunes amoureux se sont séparés, « serait-il devenu encore plus violent ou alors voulait-il quelque chose de spécifique à ma fille ? », le père de la défunte s’interroge. Le second témoignage donné par Thierry Essono, père de la jeune femme permet de se rendre compte du caractère possessif de cet homme qui voulait à tous les prix conserver Hulda Nsimsan Tambe.
‘’j’ai porté plainte au poste de police de Nkoabang après avoir rencontré la famille de ce jeune homme pour leur donner ma désapprobation pour cette relation. Un mois d’attente sans suite favorable, je suis même allé jusqu’au SED pour que ma fille soit libérée des griffes de ce sans foi mais hélas il a fini par la tuer’’.
Dans la famille de la jeune fille à présent, ce sont la désolation, le désespoir pour cette bataille perdue, cris de justice pour ces violences faites sur la jeune femme. C’est le 5e cas de féminicide enregistré depuis le début de cette année 2024.
Gaëlle JOUMKAM ( Stagiaire)