Ces statistiques sur la santé mentale des femmes sont de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Il s’agit des chiffres dévoilés dans le rapport du programme signature Heal by Hair, de la Bluemind Foundation, le 22 novembre 2021.
Un rapport d’études croisées entre les femmes africaines et leurs coiffeuses révèle que
«seul un pays africain sur cinq a une politique de santé mentale et la plupart consacre moins de 1 % de leur budget de santé au traitement des troubles mentaux».
Urgence d’une action collective et concertée autour de la santé mentale en Afrique
C’est dans le but de prévenir et d’améliorer la prise en charge des femmes souffrantes de maladies mentales que la fondation via la signature «Heal by Hair» a mené une enquête auprès des femmes coiffeuses afin de comprendre le phénomène. Selon elle, les solutions contextualisées apparaissent comme une impérieuse nécessité du moment où «la santé mentale est taboue, le personnel soignant insuffisant et les ressources limitées ». Raison pour laquelle ces études croisées ont été ménées auprès de 714 femmes et 148 coiffeuses dans sept pays d’Afrique francophone (Togo, Cameroun, Côte d’ivoire, Bénin, Mali, Sénégal et Guinée) et auprès de la diaspora en France.
La Bluemind Foundation a basé son étude sur les femmes, principales victimes des troubles de la santé mentale, notamment en raison des violences physiques et psychologiques auxquelles elles font face au quotidien.
Ces enquêtes de terrain laissent voir que des coiffeuses secouristes en santé mentale seraient un facteur de mise en confiance pour les femmes africaines en ce sens que plus de 6 femmes sur 10 feraient davantage confiance à une coiffeuse secouriste en santé mentale et 91% de coiffeuses sont prêtes à être formées.
«Si la psychiatrie est entrée dans ma vie par effraction et que j’en ai une connaissance intime, je sais aussi qu’il ne devrait y avoir ni honte ni fatalité aux troubles de la santé mentale. Ce sont des maladies comme les autres : elles peuvent se prévenir et se guérir»,
déclare Marie-Alix de Putter, Fondatrice et Présidente de la Bluemind Fondation.
«Le Rapport d’Etudes Croisées Heal by Hair, transmet un message fort à mon sens : malgré la stigmatisation, malgré le manque de personnel formé, malgré la sous-information, les femmes ont su trouver un moyen de faire face au stress et aux autres difficultés pouvant affecter leur santé mentale. Il ressort de ce rapport une démonstration de résilience à saluer, mais aussi une opportunité dans le cadre de la sensibilisation faite sur le sujet de la santé mentale»,
conclut le Docteur Chrissy Kuoh Membre du Conseil Scientifique – Bluemind Foundation / Thérapeute et doctorante en psychiatrie.
Les responsables de la fondation ont formulé des recommandations du Rapport d’Etudes Croisées Heal by Hair qui visent à poser les bases d’une démarche collective porteuse d’espoir et de changements durables.
Rachèle KANOU