Après deux années d’interruption du fait du coronavirus, les places des fêtes de plusieurs villes du Cameroun ont été animées ce 11 février 2022, à l’occasion de la fête de la jeunesse.
Des parades se sont déroulées parfois dans le respect des mesures barrières contre le coronavirus et même du choléra qui sévit actuellement dans les régions du littoral et du sud-ouest.
Pour avoir accès à l’espace réservé pour la circonstance, il fallait présenter patte blanche. Cache-nez obligatoire, lavage et désinfection des mains, un dispositif de l’OMS était également installé pour veiller au respect de ces règles d’hygiène.
Nous sommes à la place de la Besseke dans la ville de Douala, région du littoral. Les élèves des différents établissements scolaires sont arrivés chacun aborant un cache-nez aux couleurs du drapeau du Cameroun, le vert , rouge, jaune
« A l’école, on nous a dit de ne pas oublier nos cache-nez. Mais j’ai porté juste pour retrouver mon groupe dès qu’on finit j’enlève parce que ça me chauffe encore avec ce soleil »,
nous fait savoir Doriane une élève du lycée bilingue de Deido.
Pas de distanciation sociale après le passage
Les élèves et même les spectateurs pouvaient se marcher dessus. Aucune restriction dans ce sens. Dans la foule, on comptait juste quelques uns qui portaient encore leur cache-nez.
Sous le soleil, chacun avait besoin de se désaltérer. Une citerne de Camwater s’est invitée à la fête pour servir de l’eau à la population, occasionnant une bousculade.
« A l’heure-ci, on ne regarde plus où est le cache-nez parce que l’eau arrive comme une manne tombée du ciel. Même que pour le choléra, c’est Dieu qui nous garde, parce que quand tu parviens à avoir un gobelet tu dis seulement merci »,
martèle une autre élève.
Notons que pendant deux ans, il n’y a pas eu de parade à cause de la pandémie du coronavirus. Ce jour de fête de la jeunesse, tout à repris alors que selon le dernier bilan, la maladie continue de faire des ravages. En effet, le compteur de ce 11 février 2022 a marqué 999 nouveaux cas et 8 nouveaux décès.
Rachèle KANOU
