La finlandaise a pris les rênes du gouvernement hier et devient du même coup la plus jeune dirigeante de l’histoire de son pays et l’un des plus jeunes chefs de gouvernement du monde.
A 34 ans, elle succède au social-démocrate Antti Rinne, qui avait annoncé sa démission du poste de premier ministre le 3 décembre dernier, sous la menace d’un vote de défiance au Parlement. Elle a devancé son rival de quelques points, à savoir 32 voix contre 29 pour assurer la plus haute fonction du pays. Dans une interview, elle a éludé les questions liées à son âge. « Je n’ai jamais pensé à mon âge ou à mon genre, je pense aux raisons pour lesquelles je me suis engagée en politique et ces choses grâce auxquelles nous avons gagné la confiance de l’électorat » a-t-elle déclaré dimanche 8 décembre après son élection.
Dans le paysage politique, la jeune femme de 34 ans est loin d’être une inconnue. Sanna était vice-présidente de la jeunesse social-démocrate, elle a échoué aux élections parlementaires de 2011, alors qu’elle n’avait que 25 ans. En 2014, elle avait été élue vice-présidente du Parti Social-démocrate (SDP) et un an après elle est élue députée avec l’un des meilleurs scores du pays. En 2019, c’est elle qui est chargée de mener la liste du SDP aux élections législatives à l’issue desquelles elle est réélue députée en Avril. Sanna Marin intègre le gouvernement d’Antti Rinne au poste de ministre des transports et de la communication. Un gouvernement taxé du « plus féminin » du monde avec 12 femmes contre 8 hommes.
Ce gouvernement compte également de jeunes actrices qui font le buzz en ce moment sur le cyberespace africain, notamment la ministre de l’éducation Li Andersson 32 ans, la ministre des finances Katri Kulmuni 32 ans également et Maria Ohisalo 34 ans.
Sanna Marin est la première finlandaise à atteindre ce niveau. Jeune femme d’extraction modeste et mère d’un enfant, elle a grandi dans une famille monoparentale, élevée uniquement par sa maman. Elle est la première de sa famille à faire des études supérieures où elle décroche un master en sciences du management à l’université de Tampere, la ville industrielle dont elle est originaire.
Rachèle KANOU
