Cette famille est présentement en observation à l’hôpital général de Douala.
La jeune femme, son bébé de 3 mois et son compagnon ont eu la vie sauve grâce au secours des jeunes du quartier. Ils sont sortis de là tout grelottants, car seul un petit parapluie et quelques feuilles de l’arbre les couvraient de la pluie qui se déversait.
Le fait se déroule ce 21 août entre 7h et 9h30 sous la forte pluie qui s’abattait dans la ville. Une scène qui a fait paniquer les habitants du lieu-dit vallée hôpital général à Makepe, dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, pendant près 2h30 minutes.
Surprise par l’abondance des eaux, cette famille n’ayant pas trouvé un moyen de sortir de ce lac de circonstance, a préféré grimper sur cet arbre placé au milieu de l’eau. Les sapeurs-pompiers appelés en vain, les jeunes de ce quartier se sont donc mobilisés pour sauver la famille, coincée sans aucune possibilité de sauvetage. «J’ai appelé les sapeurs ils m’ont dit qu’ils n’ont pas de matériel», nous confie un officier de police en poste. Ce dernier dirigeait la circulation sur le pont inondé à ce même endroit.
C’est à l’aide d’une bassine, qu’un jeune a bravé des obstacles, pour d’abord sauver le bébé et ensuite les parents. «Un jeune homme a plongé dans l’eau avec une bassine. Sous l’arbre là-bas, il a mis l’enfant dedans pour nager et retourner de ce côté et on a attaché un truc comme la barque ils sont entrés et on a tiré», relate un autre témoin de la scène. L’enfant est arrivé étant mouillé suivi de ses deux parents. Sur le champ, ils ont été conduits à l’hôpital Général de Douala où ils sont placés en observation.
La circulation était bloquée sur le pont inondé qui rallie Makepe Cour Suprême à l’hôpital général. C’est aux environs de 13 heures que les usagers de la route pouvaient traverser.
Il faut dire que plusieurs quartiers de l’arrondissement de Douala 5ème ont subi les affres des inondations ce vendredi matin. Les femmes et les enfants en payent le lourd tribut.
Au lieu-dit 55 escaliers à Bepanda, les familles ont passé toute la journée à l’extérieur de leur domicile. Elles se sont réfugiées dans une agence de voyage, devant les boutiques en bordure de la route et certains parents ont préféré envoyer leurs progénitures dans d’autres quartiers de la ville en attendant que les eaux baissent.
Rachèle KANOU