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JIF 2020 AU TCHAD : UNE FEMME MAIRE VIOLENTÉE PAR UN PREFET

Netarlem Nadbe Béatrice a été brutalisée et frappée par le préfet Ahmat Djibrine et les agents de la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT), dimanche dernier, lors de la journée internationale des droits de la femme.

La maire de Gagal de la province de Mayo Kebbi Ouest est accusée d’avoir voulu vendre du secko, sorte de cloison en paille, louée pour les festivités de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET), une cérémonie conjointe à celle de la JIF.
Elle dit ignorer les faits qui lui sont reprochés «Dimanche, nous sommes restés pour attendre que la délégation quitte. La GNNT est venue me voir pour me dire que le préfet a besoin de moi.

Comme on était en groupe, j’ai dit que j’arrive. Petit à petit, le préfet lui-même a pris sa voiture pour venir nous trouver à la foire. Il a dit : qu’est-ce que vous faites ici ? Il a posé la question au groupe. Ils ont répondu qu’on est en train de fêter. Il a demandé si la fête n’est pas encore finie. Ils ont dit que c’est fini mais qu’ils attendent que les autres se dispersent pour partir. Il a dit dispersez-vous. Nous, nous sommes dispersés et après il a dit : toi, viens ici» rapporte la source.

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La maire l’a donc suivi jusqu’à sa résidence. Une fois là-bas, il l’a interrogée à propos d’une somme d’argent qui était destinée à une autre cérémonie conjointe à celle de la JIF. Elle lui a demandé d’attendre le rapport du comité d’organisation dont elle faisait partie. Toute chose qui n’a pas convaincu le préfet qui l’oblige de lui faire ce rapport avant de s’en aller. Elle refuse de lui dire quoi que ce soit. Le chef de terre va donc ordonner à ses éléments de l’enfermer dans un bureau où elle va être molestée avant d’être conduire à la Garde Nationale et Nomade du Tchad. « Je n’ai pas volé quelqu’un, je n’ai pas fait quelque chose de grave (…) Ils m’ont torturé, tapé, déchiré les habits. Il était dans sa résidence et après il a pris son pistolet. Il nous suivait. Arrivés chez le GNNT, tout près, il voulait me taper avec son pistolet. Le GNNT a barré avec sa main », révèle la maire de Gagal.

Lundi, elle s’est donc rendue à la mairie où elle a fait le point avec la présidente active du comité d’organisation de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne. Un rapport devrait ensuite être déposé, avant qu’une synthèse ne soit transmise au gouverneur.

Rachèle KANOU

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