La Présidente du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications est au centre des polémiques.
« Monsieur Charles, donc «More Women in politics» était le nom commercial de «More women in corruption?» », s’interroge Charles Mongue Mouyeme consultant en marketing et communication, reconnu pour ses critiques et ses piques sur les faits d’actualité. La femme politique Alice Sadio pour sa part, demande l’ouverture d’une enquête sur une affaire susceptible de « ternir la bonne réputation du management féminin ».
En effet, depuis plusieurs jours, des captures de conversations de la présidente du réseau «more women in politics» accusée de marchander des postes a l’ART, sont en circulation sur la toile. Ce qui pourrait justifier le rappel à l’ordre de la ministre des postes et télécommunications.
Minette Libom Li Likeng a saisi par voie de courrier la Présidente du Conseil d’Administration de l’Agence de Régulation des Télécommunications (ART).
A peine 3 mois à la tête du conseil d’administration de l’ART, des soupçons de corruption, avec marchandages des postes, pèsent déjà sur la tête du Professeur Justine Diffo Tchuinkam, nommée le 30 avril 2020 par décret présidentiel.
La MINPOSTEL fustige les récents recrutements des personnels relevant des corps spéciaux de l’administration, effectuée par l’universitaire. Selon Libom Li Likeng, les règles n’ont pas été respectées lors de cette embauche
«En effet, ce recrutement s’est effectué directement, sans test , ni le respect du plan d’organisation des effectifs des établissements et des besoins réels des ressources humaines lui permettant d’atteindre les objectifs assignés en matière de régulation des secteurs des Télécommunications», a écrit Libom Li Likeng.
Bien plus, «selon les informations à notre possession, provenant d’autres sources, ce recrutement est empreint de forts soupçons de corruption, avec marchandages de postes», dénonce la ministre dans sa note.
La ministre des postes et télécommunications a tenu à repréciser les missions et prérogatives de la présidente du conseil d’administration, qui n’ont d’ailleurs rien à voir avec les recrutements au sein de l’entreprise publique. «Le PCA dispose comme instrument juridique de management, des résolutions dument votées au sein du Conseil d’Administration et ne s’immisce pas dans la gestion opérationnelle de l’établissement, gestion qui relève des compétences du Directeur Général ».
La présidente du réseau more «More Women in Politics» est donc invitée à «œuvrer pour un retour sans délai à la sérénité au sein des organes dirigeants de l’ART (…) de veiller à la saine et permanente application des règles éthiques dans tous les actes de gouvernance … ainsi qu’à l’orthodoxie financière».
Rappelons que l’Agence de Régulation des Télécommunications est coutumière des conflits de compétence entre président du conseil d’administration et directeur général.
Justine Diffo Tchunkam est arrivée à l’ART dans un contexte marqué par une crise de collaboration entre le DG Philémon Zo’o Zame et l’ancien PCA Hessana Mahamat.
Rachèle KANOU
La corruption ne connait ni de tribu ni de genre. Elle est consubstantielle à la nature humaine par delà les différences.