Selon les statistiques de l’enquête démographique et de santé de 2011, on enregistre 782 décès sur 100 mille naissances vivantes au Cameroun. Les femmes meurent en donnant la vie, et la situation inquiète car plus le temps passe, moins les solutions sont trouvés à ces préoccupations. Environ 30% d’accouchements se sont sans assistance médicale que ce soit en ville ou en campagne.
Ces chiffres ont été révélés ce samedi 27 avril 2019 au cours de la 2ème édition de la conférence interdisciplinaire de la santé, sous le thème: « la mortalité maternelle et périnatale au Cameroun ».
Selon des spécialistes de la gynécologie obstétrique, cette mortalité est due au manque de personnels qualifiés, à l’absence de spécialistes dans les formations sanitaires des zones reculées. Dans le septentrion par exemple, on trouve au plus 2 spécialistes de la gynécologie obstétrique par région ce qui est largement insuffisant pour la prise en charge des patients.
On note également, l’absence des centres de transfusion sanguine au Cameroun ce qui explique le taux élevé de décès dû à l’hémorragie.
Pour réduire ce taux élevé de mortalité maternelle, les spécialistes conseillent de définir les centres capables de suivre la grossesse jusqu’à l’accouchement. Il urge également de définir les critères des structures habilitées à la prise en charge et fermer toutes celles qui ne les remplissent. Faire un recyclage et le monitoring du personnel, « explique Pr Tchuente Nguefack Charlotte, gynécologue obstétricienne à l’hôpital Général de Douala. Pour elle, la lutte reste un engagement qui implique les personnels soignants, les politiques.
Rachèle Kanou
