En tout 130 coups de fil reçus entre 6h30 et 16h30 ce jour des élections.
Pour la plupart des femmes, estimées à 80%, qui ont choisi de dénoncer et informer sur l’ambiance dans les bureaux de vote.
Entre autres, elles ont révélé des incidents , «Echange de coups de feux et explosions dans certaines localités des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, notamment Mbengwi, Muea, Mankon et Kumba»; des situations d’achat de conscience, « Des militants du Social Démocratic Front (SDF) et du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) ont été surpris en train de mener des activités de campagne électorale à l’entrée du bureau de vote de Govenment School Up Station à Bamenda», nous dit le rapport de Women’s International League for Peace and Freedom.
Concernant les bureaux de vote, ils ont ouvert à 8h pour leur grande majorité, mais « Il a été constaté l’ouverture tardive de certains bureaux de vote, notamment au Lycée de Mendong, Yaoundé 6 (8h40), Bureau D du Centre Opéra , Les semences de Mendong (9h45) », précisent les appels reçus par la salle de veille.
Face à ces incidents, WILPF est entré en contact téléphonique avec les responsables de la cellule de communication d’Elecam dans le but «d’obtenir des clarifications et autres informations utiles relatives au déroulement du scrutin et aux incidents observés». Il a été également question de rappeler les dénonciateurs pour non seulement s’assurer de la véracité des faits, mais aussi leur demander de rester à l’abri.
Le haut-commissaire de Grande Bretagne fait un test
La salle de veille et d’alerte des femmes pour les élections municipales et législatives a été officiellement lancée le 06 Février 2020, en présence de Rowan James Laxton, Haut-commissaire de Grande Bretagne au Cameroun. Le but est de faire du monitoring sur les propositions, dénonciations, documentations, pour des élections pacifiques.
Une salle de veille avait déjà été opérationnelle en 2018, lors de l’élection présidentielle, à travers le numéro 8243. L’initiative est de la plateforme « Femmes camerounaises pour les élections pacifiques et l’éducation à la paix ».
Clarence YONGO
