La prononciation des décès liés à l’explosion d’une bouteille de gaz dans un institut de formation en hôtellerie entraîne colère et questionnement de l’opinion publique.
Deux étudiantes ont succombé aux brûlures reçues suite à une explosion de gaz durant un cours pratique dans leur établissement basé à Ndogbong, dans le 5e arrondissement de la ville de Douala. L’évènement avait provoqué un tollé général, la tournure funeste qu’a pris l’affaire révolte davantage l’opinion publique.
Ngo Bakoa Reine Elisabeth, 20 ans est la première à s’éteindre à l’hôpital général de Douala où elle avait été transférée d’urgence à la suite de l’explosion. De sources proches de la victime, la jeune Reine Elisabeth a rendu l’âme ce dimanche 11 février, laissant ses familles biologique et académique inconsolables. Les cris de détresse et les grincements de dents n’ont pas tardé à se faire entendre de nouveau à l’hôpital général de Douala. Ce lundi 12 février, soit le lendemain de la mort de Reine Elisabeth, le décès de Mobjom Luchelle est prononcé. L’apprenante en hôtellerie de 29 ans a elle aussi succombé à ses blessures aux environs de midi suscitant la tristesse chez les siens.
Dans la formation sanitaire et principalement à l’unité des brûlés où nos équipes ont pu se rendre ce lundi après-midi, nous avons constaté que conformément à la déclaration du gouverneur de la région du Littoral Samuel Dieudonné Diboua, 18 étudiants âgés de 16 à 30 ans ont été admis aux urgences après l’explosion qui a touché leur établissement. Le nombre de blessés comprend huit garçons et douze filles, deux déjà éteintes et une autorisée à sortir, son état aurait été considéré moins critique.
C’est le mercredi 07 février que le drame s’est produit à l’Institut Professionnel d’Hôtellerie. Les apprenants étaient en plein cours pratique en vue d’une activité gastronomique. Les secours avaient été dépêchés sur les lieux et les 18 blessés avaient été transférés d’urgence à l’hôpital général de Douala. Dans son rapport de la situation, la direction dudit hôpital révélait la gravité de certains cas. « Sur cet ensemble, et par ordre de gravité, on peut dénombrer : neufs cas légers qui pourront sortir après les soins, quatre cas modérés qui devront être hospitalisés et cinq cas de brûlures graves entre 25% et 60% sur toute la surface du corps. Par ailleurs, on dénombre un cas d’inhalation de fumée qui reste aussi préoccupant. ».
L’explosion d’une bouteille serait à l’origine de cette tragédie. Lors de notre enquête sur les lieux du drame, une riveraine apprenait d’ailleurs. « Les étudiants étaient en cuisine et puis il y a eu fuite de gaz, un gaz industriel ce qui a causé tout ce chaos». Toutefois, une enquête est ouverte pour déterminer les réelles circonstances de cette tragédie. C’est à cet effet que l’établissement a été mis sous scellé par la gendarmerie à la suite du drame sous instruction du sous-préfet de l’arrondissement.
Chanelle NDENGBE