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MATRICIDE À DOUALA : LE JEUNE HOMME QUI A ÔTÉ LA VIE À SA MERE L’AVAIT MENACÉE DE MORT

Le fils, meurtrier présumé a tranché sa maman avec un couteau et pendant qu’elle se vidait de son sang, il est allé se livrer à la police, une affaire de trois millions évoquée.

Carel Ngeutsop, 24 ans, a informé la police du crime qu’il a commis, crime dont la victime n’est d’autre que sa génitrice, Marie Madeleine Kenfack, 60 ans environ, commerçante au lycée technique de Ndogbong. C’est un choc énorme pour la famille et pour le voisinage ce 07 octobre 2024, mais plusieurs se souviennent des paroles du mis en cause à l’égard de sa mère, et concluent qu’il a prémédité son coup. « Il a fini par faire ce qu’il avait dit. Il disait toujours qu’il va la tuer « , lance en colère une cousine du mis en cause au milieu d’une foule familiale en furie. « Je me souviens il avait dit l’autre jour que toi et moi on ne peut pas continuer ensemble. L’un de nous va mourrir, soit c’est toi, soit c’est moi« , ajoute une autre membre de la famille. À côté de ces propos menaçants de Carel , on se souvient aussi des propos et des attitudes étranges observés depuis un moment. « Il disait qu’il va aller à la présidence de la république. Il y est même allé deux fois, et c’est sa mère qui est allée le chercher là-bas« . Le jeune homme disait même être le successeur du Président Paul Biya selon ce qu’on apprend du voisinage.

Le film du meurtre

Il était 7h passé de quelques minutes dans cette cité du quartier Makepe Missokè, au lieu-dit Bel Air, lorsque les voisins ont entendu les cris de la fille de dame Kenfack, l’alerte du malheureux incident qui venait de se produire et qui a été fatal à la patronne des lieux (dame Kenfack). Des riverains que nous avons trouvés sur place cet après-midi malgré le choc parviennent à nous narrer ce qu’ils ont vu. Maman Marie Madeleine gisait dans un bain de sang lorsque les voisins sont arrivés, du sang qui provenait de son cou. C’est sur cette partie du corps qu’elle a été poignardée quelques instants plus tôt. «Quand j’ai entendu les cris de sa fille je suis sortie, j’ai trouvé qu’elle était ici au sol, entre temps son petit frère est sorti en flèche, dans la maison, la maman était couchée, il y avait le sang partout», informe un locataire. La fille de la victime qui a vécu la scène est celle qui dans une immense douleur rapporte l’incident. Carel le benjamin des enfants à sa mère, muni d’un couteau, ce matin, juste après le départ des plus jeunes pour l’école, a attaqué sa maman dans son sommeil en lui plantant un couteau dans un côté du cou, sans émotion pour le bébé qui était tout près. « Il a tué sa mère alors qu’elle était couchée avec l’enfant de sa fille( ndlr : fille de la soeur de Carel », indique une tante de Carel. Le jeune homme a ensuite retiré l’arme blanche avant de prendre la fuite pour le commissariat du 10e où il a avoué son crime. Selon le voisinage et la famille, la veine avait été touchée, mais le fait que l’arme du crime ait été retirée de la plaie a encouragé la détérioration de la situation. Maman madeleine perdait énormément de sang, avant qu’on ait eu le temps de la transporter pour les urgences, elle s’est éteinte.

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La stupéfaction face à une affaire qui dépasse tout entendement

Carel « a fait fort« , répète-on à Bel Air. Il aurait un tempérament qu’il était impossible de soupçonner un tel crime. « Je manque les mots puisque quand on nous a informé à la maison que son fils l’a poignardée, j’étais tellement surprise, puisque c’est d’abord un garçon très doux, vraiment il n’est pas agressif. Mais de voir qu’il a tué sa mère de cette façon« , dit Déborah, tante de Carel. « J’étais à l’école en train de servir les enfants, on me dit qu’il y a une maman qui a été poignardée par son fils… Je me rends compte que c’est ma maman, la maman de ma copine, c’est son fils qui a commis ce crime. Il est un enfant tellement doux. Je ne sais pas où c’est le diable ou c’est quoi… Nous sommes dépassés », déclare une amie à la fille de la victime.

Effets de stupéfiants ou condition occulte?

Si plusieurs connaissent Cabrel comme un jeune homme doux et timide, d’aucuns informent aussi qu’il passe ses journées à fumer. Serait-ce le tabac qui montait à la tête du jeune homme? Une autre hypothèse est plus partagée. Dans la famille, il se dit que « Carel est entrée dans « une secte » où lui aurait été demandé le sang de sa mère ». Selon certaines indiscrétions, à la question des policiers de savoir le mobile de son crime, Carel a répondu qu’il devait verser le sang de sa mère pour de l’argent. « Au commissariat il a dit qu’on lui a promis trois millions, il devait verser le sang, le sang de sa mère », relate la source. Ses propos incohérents ces derniers jours renforceraient cette thèse dans le quartier. Quoiqu’il en soit, le choc est énorme pour la famille, la douleur était si intense que la fille aînée, temoin du drame a préféré se tenir loin des médias. En ce qui concerne le père du meurtrier présumé et époux de la défunte, il vivrait dans la ville de Dschang à l’ouest Cameroun depuis quelques temps selon le voisinage.

Ce matricide soulève un tollé moins d’une semaine après qu’un infanticide se soit produit à Yaoundé. Il n’est pas le premier en 2024 au Cameroun. En avril dernier à Garoua et à Yaoundé des femmes dont une journaliste ont été tuées par leur fils. Dame Kenfack Marie Madeleine est la 52e femme tuée en 300 jours au Cameroun selon le décompte de Griote.

Chanelle NDENGBE

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