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MEURTRE EN MILIEU SCOLAIRE : PAUL BIYA APPELLE LA COMMUNAUTÉ ÉDUCATIVE A PLUS DE RESPONSABILITÉ

Le président de la république camerounaise compte sur les parents, les enseignants et les dignitaires religieux pour lutter contre la montée de la violence en milieu jeune.

Comme à l’accoutumée, Paul Biya s’est adressé à la nation ce 10 février. Il est revenu sur le meurtre du jeune enseignant Njomi Tchakounté, tué à Yaoundé le 14 janvier par son élève âgé de 15 ans. Avec des mots de dénonciation et de désolation, le chef de l’état a invité la communauté éducative à prendre conscience de la gravité de l’acte et renforcer les enseignements pour aider les enfants à sortir du cycle de la violence.

« Je ne peux pas ne pas évoquer avant de conclure, un événement récent qui bouleverse nos consciences: le meurtre, à Yaoundé, d’un jeune professeur de mathématiques par un de ses élèves. Cet acte à peine croyable en dit long sur les dérives de nos sociétés modernes. J’en appelle aux parents, aux hommes de religions, aux enseignants pour que grâce à l’éducation qu’ils dispensent, de tels faits ne puissent se reproduire », laisse entendre Paul Biya dans son discours.

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Une situation corrélée  à la forte consommation des drogues et de l’alcool par les jeunes. Ce qui laisse songeur lorsqu’on sait que de nombreux bars jouxtent les écoles et les vendeurs de tramol, ne sont autres que les propriétaires de caisses de commerces aux abords des établissements scolaires. Paul Biya a donc évoqué la consommation des stupéfiants et de l’alcool, qui a atteint sa cote d’alerte au sein de la jeunesse camerounaise. Il a rappelé la mise en place d’un plan de lutte contre la consommation des stupéfiants et dont on attend les résultats.

Faut-il le rappeler, au Cameroun, 60% de jeunes âgés entre 20 et 25 ans ont déjà consommé la drogue au moins une fois. Selon le ministère de la santé, ces personnes sont davantage portées vers l’alcool, le tabac, le cannabis, le tramadol, la cocaïne. D’ailleurs chez nous, 12 000 jeunes scolarisés âgés de 13 à 15 ans consomment du cannabis. Des chiffres qui ont explosé au cours des deux dernières décennies, mais qui n’avaient pas été suivis de mesures fortes.

Les observateurs disent attendre que cet appel de Paul Biya porte des fruits.

Rachèle Kanou

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