Les deux hommes ont été exécutés en public le mardi 11 février, après le verdict du tribunal qui les rendait coupables.
En effet au mois de février 2019, la petite Aisha Ilyaas Aden avait été enlevée, violée en groupe puis assassinée et abandonnée près de chez elle à Galkayo dans la région Semi-Autonome du Puntland.
Ce crime crapuleux avait fait un tollé et déclenché des manifestations populaires en Somalie. 10 suspects avaient été arrêtés. Grâce à des preuves génétiques, 3 personnes ont été reconnues coupables en mai 2019 devant la Haute Cour Régionale. La somalie utilisait ainsi pour la première fois des preuves obtenues grâce à des tests ADN pour faire condamner à mort des hommes reconnus coupables du viol et du meurtre d’une fillette de 12 ans.
Les hommes abattus
Le père de la victime a fait venir les exécuteurs pour les abattre et le troisième homme a été épargné bien qu’il ait été condamné à mort. Son exécution a été reportée de 10 jours, car son cas sera réexaminé. Selon le père de la petite Aisha, cette exécution sévira de leçon et épargnera plusieurs autres somaliennes.
Les cas de viol et assassinat sur les femmes et filles en Somalie sont légion. Selon les défenseurs des droits de l’homme du Puntland, 80 cas de viol ont été signalés en 2017 dans la région semi-autonome. Un nombre certainement plus élevé d’après ces derniers, si les victimes prenaient le courage de dénoncer.
Rachèle KANOU
