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MEURTRE EN TURQUIE DE L’ÉTUDIANTE GABONAISE : LES ENQUÊTES CONDUISENT À L’INCARCERATION D’UN QUINQUAGÉNAIRE

Le principal suspect est aux arrêts, deux semaines après la découverte macabre qui a plongé la communauté africaine dans la consternation. 

Jeannah Dany’s Dinabongho Ibouanga, 17 ans, étudiante en génie mécanique à l’Université de Karabük, n’est donc pas morte de mort naturelle comme voulait le faire croire la conclusion des médecins légistes, après l’autopsie.

Le mercredi 5 avril l’agence de presse turque (APT) informait de l’interpellation de cinq suspects dans l’affaire. Les investigations policières démontraient que la jeune étudiante était victime depuis peu de harcèlement sexuel. Aussi, cinq présumés harceleurs avaient été identifiés et placés en garde à vue dont trois de nationalité turque et deux gabonais. Quelques jours plus tard, trois autres suspects avaient été interpellés.

L’enquête prend une tournure décisive lorsque la police met la main sur un homme âgé de 55 ans qui serait probablement le dernier à avoir vu la jeune femme en vie. Grâce à l’exploitation des caméras de surveillance, les enquêteurs ont découvert que Dina comme elle était affectueusement appelée, a quitté son domicile dans la nuit du 24 au 25 mars dernier en courant sur près de cent mètres, les pieds nus avant d’entrer dans la voiture du suspect. Ce dernier reconnait le fait, mais raconte qu’elle a d’abord demandé à être conduite à l’hôpital, car blessée du visage et de la main, mais a ensuite quitté le véhicule d’elle-même. Au regard des incohérences que le tribunal en charge de l’affaire trouve dans le récit du quinquagénaire et des antécédents criminels de ce dernier, son incarcération s’est faite ce lundi 10 avril.

Le corps sans vie de Dina avait été retrouvé gisant au bord d’une rivière située dans la ville où elle étudiait à Karabük dans le nord de la Turquie le 26 mars dernier. Quelques temps avant cette macabre découverte, des enregistrements vocaux parvenaient à la connaissance des internautes dans lesquels, s’adressant à sa maman, l’adolescente se plaignait d’actes racistes à son égard et implorait d’aller dans une autre université. L’indignation était totale chez les Africains, qu’il s’agisse des étudiants qui ont organisé des grèves à l’université de Karabük pour réclamer justice pour sa mort, ou encore des internautes qui n’ont cessé de marquer leur indignation signée par l’expression «Justice pour Dina». Le dénouement est vivement attendu pour calmer les esprits consternés par le départ tragique de Dina.

Chanelle NDENGBE 

 

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