A 22 ans, Elie Nsanzimana dont la curieuse image a fait le tour du web en 2020, va à l’école pour la première fois.
Dans le but de faciliter sa socialisation, il a rejoint le Centre Communautaire d’Ubumwe (CCU), à Gisenyi, au Rwanda. Dans ce centre, il aura désormais accès à des repas quotidiens, son apprentissage lui permettra de développer son cerveau et acquérir des connaissances. Car jusqu’ici, les médecins ont déclaré que sa capacité intellectuelle est quelque peu limitée.
«Pour que le garçon soit emmené dans une telle école qui aide les enfants handicapés et d’autres enfants normaux, il a fallu beaucoup d’argent car s’occuper et enseigner ces enfants est une tâche difficile. Sa mère a toujours souhaité que son fils aille à l’école»
a affirmé le coordinateur du programme de l’école, Justin Nshyimiyimana.
L’histoire d’Elie est devenue virale après qu’Afrimax Rwanda a mis en lumière son état. Selon les rapports médicaux, Elie souffre de microcéphalie, une anomalie qui affecte la tête d’un bébé, considérablement plus petite que prévu, souvent en raison d’un développement anormal du cerveau.
«Mon garçon de 21 ans n’est pas allé à l’école parce que des experts m’ont dit qu’il n’arriverait pas à suivre un cours.»
a déclaré la mère.
Lorsque les premières images d’Elie ont été diffusées, certains ont dit qu’il avait été élevé dans la jungle par des animaux du fait de son apparence faciale proche de celle d’un chimpanzé. Or il est le sixième enfant de sa mère, les cinq précédents étant tous décédés.
«Après la mort de ses frères et sœurs, nous étions désespérés et choqués. Nous avons prié et en 1999 nous avons été bénis avec Elie. Je le chéris comme un cadeau de Dieu et je l’aime. Il a souvent peur des gens et cela explique pourquoi il s’enfuit quand il voit des foules»
a expliqué sa mère.
«Dieu est un faiseur de miracles. Elie était ridiculisé et je courais souvent après lui. En ce moment, il est à l’école avec ses camarades et je suis si heureuse. Mon fils a une bonne vie, des âmes de bonne volonté m’ont construit une maison… ma peine a été emportée »
a-t-elle révelé.
Jusque-là, l’état d’Elie a fait sensation dans son village dans les régions reculées du Rwanda. Il a été constamment intimidé et tourmenté, ce qui le forçait à «s’échapper» de la maison pour chercher refuge dans la forêt afin de se nourrir d’herbe.
Chantal Mveng