Le dimanche 27 juin dernier, une vingtaine d’africains dont plusieurs camerounaises mourraient noyées dans la méditerranée alors qu’elles tentaient de rallier l’Italie.

Ayant emprunté une embarcation de fortune depuis la Tunisie elles n’ont pas pu survivre au naufrage survenu alors qu’elles et leurs compagnons  de mésaventure avaient traversé la ligne internationale. «Le bateau n’a pas eu un problème, ils avaient déjà traversé la ligne internationale, ce sont certains hommes dans l’embarcation qui ont commencé le désordre parce qu’il n’y avait que les femmes à l’intérieur.», nous dit une source qui requiert l’anonymat. Dans cette situation de panique, certains «sont montés sur les femmes et les enfants pour survivre», selon les propos recueillis auprès d’un survivant.

L’homme nous explique que le moment de panique a été occasionné par l’annonce de porter secours tout d’abord aux femmes et aux enfants, comme le font les ONG chargées de secourir les migrants. Le remue-ménage provoqué, seuls 3 personnes sur 29 ont pu sortir vivantes de cette catastrophe, a raconté l’unique femme ayant survécu.

«Elle dit qu’elle a survécu comment ? Elle s’est éloignée de la masse avec son frère, parce que tout le monde paniquait, les gens tapaient les mains sur les autres et la majorité ne savait pas nager.  Elle a été sauvée parce qu’elle savait nager.», explique notre source.

Ces 29 africains naufragés dans la méditerranée dont 10 camerounais sont partis de leur habitation en début d’après-midi du dimanche 27 juin 2021 pour un «lancement», leur départ pour la traversée. Puis «à  18h, le passeur m’appelle pour dire qu’il y a eu naufrage», explique le colocataire de l’une des victimes.

Or rien ne prédisait un tel drame, surtout qu’il n’y a eu aucun appel de détresse, selon le passeur.

Parmi les personnes mortes noyées dans la méditerranée, figurent plusieurs femmes et enfants dont les familles sont dans la détresse en ce moment, surtout qu’aucune communication officielle ne les rassure.

Chantal Mveng