Alhaji Yusuf Lateef avait demandé la main de la jeune élève en 2019, alors qu’elle n’avait que de 15 ans.

L’accord des parents de la lycéenne lui avait été donné, mais la jeune fille n’était pas consentante. Elle devait être la neuvième épouse du foyer polygamique qu’elle allait intégrer. Le jour du mariage, l’adolescente s’est enfuie de la maison familiale à Ore, avec le soutien de son frère. Elle est allée à Akure, la capitale de l’État d’Ondo, où elle s’est rendue au ministère de la Condition féminine et du Développement social. Dès lors, une procédure judiciaire a été engagée pour mettre fin à ce mariage forcé.

Les parents de la jeune fille et Alhaji Lateef ont été traduits en justice pour avoir enfreint la loi de 2007 sur les droits de l’enfant de l’État d’Ondo.

Le vendredi 22 mai, le mariage a été suspendu. Le tribunal a statué que la jeune fille devait être rendue à ses parents et son prétendant a signé l’engagement de ne pas s’approcher d’elle et s’assurer qu’aucun mal ne lui arrive.

Le juge Aderemi Adegoroye de la cour a mis en garde le religieux contre la maltraitance des enfants. Il a été recommandé aux parents de l’adolescente de lui donner des soins appropriés et une bonne éducation.

La commissaire d’État pour les affaires féminines et le développement social, Titilola Adeyemi, a déclaré qu’il s’agissait d’une victoire pour les enfants de l’État, soulignant «Nous sommes ravis que l’affaire se soit déroulée de cette façon. C’est un avertissement à tout le monde qu’il n’est pas question de mariage d’enfants dans l’État d’Ondo. Le mariage des enfants prive un enfant de son avenir. Nous devons nous assurer que nous travaillons pour que l’enfant réalise son avenir ».

Après la décision du tribunal, la jeune fille a confié que sa priorité est de poursuivre ses études.

Larissa Mbouombouo