La femme de 68 ans a mis au monde avec succès une fille et un garçon par césarienne élective en 37 semaines de gestation.

C’était le 14 avril dernier à l’hôpital Universitaire de Lagos (LUTH). Elle était enceinte pour la première fois depuis 43 ans de mariage et 3 tentatives infructueuses de fécondation In Vitro. Elle portait donc une grossesse fruit d’une fécondation artificielle et transfert d’embryon dans un établissement extérieur. Elle a ensuite été envoyée au Nigéria au début de sa grossesse, où elle a été prise en charge jusqu’à l’arrivée de ses jumeaux.

«LUTH a réussi à faire accoucher d’une primipare de 68 ans (enceinte pour la première fois) avec gestation de jumeaux après une consultation FIV»a déclaré le professeur Wasiu Adeyemo président du conseil consultatif médical du LUTH.

La quête d’avoir un enfant avait amené ce couple jusqu’au Royaume-Uni avant qu’il ne se décide de rentrer au Nigéria, où il a eu la grâce de porter leur premier enfant dans les bras.
«Un miracle» pour le Dr Adeyemi Okunowo qui les a pris en charge et surtout un risque pour cette dame de 68 ans vu son âge avancé.

«Une bonne nouvelle au milieu de la pandémie de covid-19», selon l’hôpital de Lagos. La mère et les enfants se portent bien, ils ont été autorisés à rentrer chez eux.

Même s’il est rare en Afrique de trouver les jeunes mères âgées, on en trouve davantage dans d’autres pays du monde. Jusqu’ici la plus vieille femme mère, est une indienne qui avait donné naissance à des jumeaux en septembre 2019, à l’âge de 74 ans, à la suite de la fécondation In vitro.

Selon des spécialistes, les risques de complications sont élevés pour la femme de plus de 50 ans. Il y a surtout une augmentation d’incidence du diabète gestationnel, de l’hypertension, ou encore la fausse couche. A cela s’ajoutent les risques d’éclampsie et de pré-éclampsie.

Rachèle KANOU