NOUVEAU CAS DE FÉMINICIDE À YAOUNDE : UNE FEMME TUÉE À COUPS DE MARTEAU

Ngono Yolande a succombé sous le ènième coup de son époux aux premières heures du 14 mars 2024 à Yaoundé au quartier Messassi.

Les dernieres heures de la trentenaire ont été des plus atroces. Kévin Mbouako son conjoint et bourreau n’a pas hésité à lui assener des coups de marteau sur la nuque, tout en usant de poignard pour lui trancher le corps. Employée dans une microfinance et mère de deux enfants, la jeune femme faisait l’objet de violences conjugales de manière « récurrente » d’après le voisinage. Les habituées de la scène de ménage qui finalement a tourné au drame ce jeudi faisant de deux enfants à la fois orphelin de mère et de père, relatent la tragédie d’un homme d’apparence calme mais dont l’esprit animal était régulièrement mis à nu. C’est en tout cas ce que révèlent les voisins du couple lors de la descente de Griote Tv sur le terrain.

Kévin Mbouako sérigraphe est décrit comme un époux violent, qui, après chaque forfait s’excusait et promettait de ne plus recommencer. Or, il ne manquait de frapper son épouse au point d’habituer le voisinage à entendre ses cris.

Les voisins estiment d’ailleurs que, non seulement c’était le coup de trop, mais que Kevin Mbouako aurait été dans un état d’ivresse et aurait consommé des substances illicites car en début de soirée, il a échangé avec l’une des voisines au sujet du paiement de la facture d’électricité et aux environs de 23h, il a passé un coup de fil à la même sans expliquer le motif de son appel. Il est rentré 1h plus tard, trouvant le voisinage en train de célébrer un anniversaire, une situation qui visiblement l’indispose, il passe sans adresser la moindre salutation. Une attitude qu’on ne lui connait. Une heure après son retour, la fête d’anniversaire est terminée, chacun a regagné son espace, tout est calme quand subitement on entend les agitations chez les Mbouako, tout le monde est éveillé et comme à l’accoutumé on se rend à la porte de la famille, on tambourine, on hurle mais personne n’ouvre. Il y a un dernier cri de Yolande, ensuite plus rien, le volume de la télévision est en hausse et tout est calme. Les voisins se disent que tout est rentré dans l’ordre comme d’habitude, quand ça ne finit pas à l’hôpital.

Malheureusement c’est le dernier cri de Ngono Yolande, il n’y en aura plus d’autres. Les voisines attendent en matinée de voir la jeune femme partir acheter du pain pour le petit déjeuner des enfants comme à son habitude, mais restent sans signe d’elle. C’est seulement plus tard que Kevin va crier au secours et les voisins à leur tour vont appeler la police. A l’arrivée de celle-ci, on retrouve le corps de la jeune femme inerte sur le sol, la bouche et les narines étouffées par un tisse de couleur rouge. Les ficelles du même tissu sont sur les poignets des enfants enfermés dans l’une des chambres de la maison. Kévin quant à lui s’est tranché les deux poignets et les chevilles ; il a perdu beaucoup de sang. Il est conduit à l’hôpital où il va rendre l’âme les instants d’après.

Plusieurs parlent d’un acte prémédité car dans une note vocale Kevin Mbouako accuse sa belle-famille d’être à l’origine de son instabilité parce que selon lui, elle est à la source du décès de leur premier enfant il y a environ 8 ans. Une déclaration qui selon les voisins n’est pas fondée, car l’enfant en question serait né avec une malformation cardiaque.

Tel est le récit une histoire qui a fait perdre le sommeil aux habitants de Messassi. Un autre crime conjugal qui laisse sans voix, et qui augmente taux de féminicide à 14 cas en 58 jours, depuis le début de l’année 2024.

Ines KINDHEGUE (Stagiaire)

 

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