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OPÉRATION CRAIE MORTE: Me CHRISTIAN NTIMBANE BOMO INVITE LES STARS CAMEROUNAISES À S’IMPLIQUER DAVANTAGE DANS LES REVENDICATIONS

L’avocat pense que les stars camerounaises, grâce à leur cote de popularité sur les réseaux sociaux, peuvent faire réagir le gouvernement.

Dans une tribune sur son compte Facebook, Me Christian Ntimbane Bomo a cité quelques noms de stars les invitant à s’impliquer davantage dans les revendications que portent les enseignants du secondaire depuis une semaine. Il est également revenu sur la situation d’antan des enseignants, démontrant que les seigneurs de la craie travaillaient dans des conditions favorables avec un salaire conséquent.

L’avocat a cité entre autres Nathalie Koah; Biscuitdemer; Flore de Lille ; Mani Bella; Muriel Blanche; Ulrich Takam; Happy d’Effoulan; Marcelle Kuetche. Des personnes très suivies sur les réseaux sociaux.

Sachant que ces voix de communication digitale sont une force, il les invite à véritablement parler de la situation de ces enseignants.

« J’ai été agréablement surpris de constater de manière particulière sur le mur de madame Nathalie Koah qu’elle a fait un très bon post pour appeler à la considération des enseignants de notre pays. Mais ce n’est pas suffisant. Car vous pouvez faire mieux et plus. Simplement en faisant des vidéos et en multipliant des posts sur cette affaire ».

Pour lui cette façon d’aider les enseignants dans leur combat est insignifiant. Ils doivent aller un peu plus loin en multipliant des publications et les directs.

« Je peux comprendre que vous avez peur d’être considérés d’opposants au régime. Une nouvelle infraction au Cameroun. Mais non. Porter la cause des enseignants du Cameroun est acte humain. Vous exprimez juste votre humanité et humanisme ».

Non sans rappeler que la situation de l’enseignant au Cameroun est triste et misérable, il invite ces stars qui ont une cote de popularité considérable sur les réseaux sociaux à mener ce combat pour leurs enfants.

« Car ce sont eux qui apprennent à lire, à écrire, à raisonner, à comprendre ce monde et à faire intégrer socialement et professionnellement, nos enfants et nous. C’est un corps méprisé , maltraité contrairement aux fonctionnaires sorties de l’Enam et d’autres grandes écoles ».

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Le traitement de l’enseignant: un échec social

Me Ntimbane est revenu sur la place ancienne de l’enseignant. Ce dernier avait une place de choix en fin des années 80,la profession d’enseignant était des plus valorisées au Cameroun nous fait-il savoir.

« Des professeurs de lycées gagnaient des salaires supérieurs à 500.000 FCFA. Des instituteurs à plus de 250.000 FCFA »…La plupart de mes professeurs du Lycée étaient véhiculés. Nos professeurs hommes s’habillaient en costume. Et les femmes en tailleurs. Ils avaient beaucoup de classe et nous fascinaient. Ils habitaient les plus belles maisons de la ville. Mes parents étaient par exemple bailleur d’un professeur qui payait un loyer de 150.000 FCFA par mois . Il s’appelait Andela Messina, professeur d’allemand . Et bien avant lui Monsieur Ndong, professeur de français à 180.000 FCFA ».

Vu la tendance de nos jours, ils sont rares ces enseignants qui osent encore se donner ce luxe. Ils sont des plus misérables car le gouvernement a finalement fait d’eux des « clochards ». Ils sont souvent insultés et moqués même par leurs propres apprenants qui parfois bénéficient d’un luxe que l’enseignant ne peut s’offrir.

Le mouvement de grève dure depuis une semaine. Ces personnes citées par l’avocat ont essayé de porter ces revendications en faisant un post sur leur mur. Mais pour lui, l’acte est insignifiant.

Rachèle KANOU

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