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DOUALA: NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR L’ÉLÈVE TORTURÉ AU PIMENT, MARTEAU ET MACHETTE PAR UN ENSEIGNANT

La maman du jeune élève  dit n’avoir pas demandé à l’enseignant, de torturer son enfant contrairement aux rumeurs.

Le responsable de l’école et certains enseignants sont gardés à la police judiciaire de Bonanjo depuis vendredi. L’histoire qui fait grand bruit dans le quartier s’est produite mercredi dernier à l’école maternelle et primaire La Lauréate . C’est dans le 3ème arrondissement de la ville de Douala, au quartier Bilonguè.

Un fait digne d’un film de maltraitance qui anime les commentaires. Chacun essaye de partager les responsabilités dans cet acte de violence en milieu scolaire. Alors que  certains accusent la maman de l’enfant d’être à l’origine de ce désastre puisqu’elle serait selon eux, celle qui a commandité les faits, certains accusent l’enseignant et l’établissement scolaire tout entier.

« C’est la mère de l’enfant qui a demandé qu’on dresse son enfant. Maintenant, elle nie les faits. Voilà nos enfants sans enseignant un lundi matin « ,

 

déplore une femme.

Cette dernière réagit ainsi au milieu de la foule regroupée à l’entrée de cette école ce lundi matin aux environs de 8 h. Certaines mamans disent reconnaitre cet enfant âgé d’à peine 11 ans seulement, comme un décliquant et consommateur de stupéfiants. Selon elles, c’est à cause de ce comportement de l’enfant que la maman n’arrivait plus à maîtriser, qu’elle a fait recours à l’enseignant tortionnaire.

« C’est un enfant qui marche avec les bandits. Il fume la drogue. Il passe généralement son temps avec les boys du quartier ».
« C’est sa mère qui a demandé qu’on lui fasse ça, maintenant elle nie. L’enfant est têtu. Il me fait même souvent peur »,
« Voilà qu’à cause d’une femme les enfants ne fréquentent pas aujourd’hui »,

pouvait-on entendre dans les commentaires.

 

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La maman nie les faits…

« Quelle maman peut demander qu’on tape son enfant avec la machette et le marteau? Demander qu’on oigne son corps avec du piment et lui faire consommer une bonne quantité. Comme pour dire que je voulais tuer mon enfant. Ils veulent protéger l’école. C’est normal qu’ils disent le mensonge pour me saboter »,

déclare la maman de la victime.

Nous l’avons rencontrée chez elle. Assise sur un banc devant sa porte, elle faisait la lessive. Elle a tout d’abord refusé de répondre à nos questions estimant que nous l’embêtions. C’est avec beaucoup d’insistance qu’elle a réagi en disant qu’elle n’a jamais demandé à quiconque de fouetter son enfant. Pour elle, les responsables de l’établissement l’accusent faussement.

« C’est une mauvaise école qui n’a même pas les enseignants qualifiés. Depuis la maternelle ça fait 8 ans que mon enfant fréquente là-bas. Et il n’a jamais eu ce genre de torture. On recruté celui-là dans cette école, ça fait juste 3 ans, ou bien il a seulement fui la guerre à Bamenda pour venir là-bas je ne sais pas. Ils ne peuvent pas parler en ma faveur, ils doivent protéger l’école ».

L’enfant se porte physiquement bien, mais il n’est pas allé à l’école, attendant le diagnostique de  l’hôpital. La dame dit n’avoir pas porte plainte.

« Je ne leur ai pas porté plainte. C’est eux-mêmes les maîtres qui ont publié »,

affirme-t-elle.
Comment la vidéo se retrouve sur la toile? Cette femme qui est accusée d’avoir commandité la torture sur son enfant affirme n’avoir vu les vidéos choquantes sur la toile.

« Il a tapé l’enfant mercredi et filmé. Quelqu’un m’a dit qu’il a posté sur son statut whatsapp et une autre personne a pris et balancé dans les réseaux sociaux. C’est ainsi que la police a reçu la vidéo et commencé à mener ses enquêtes depuis jeudi. Vendredi donc, ils ont retrouvé l’établissement chose qui n’était pas évidente parce que l’école était cachée et c’est comme si l’école n’est pas reconnue »,

raconte la maman de l’enfant torturé.

 

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Le chef de l’établissement scolaire, l’enseignant tortionnaire et deux autres de ses collègues sont enfermés à la police judiciaire de Bonanjo depuis vendredi.

 » Le directeur même de l’école est décédé il y a trois mois. L’enseignant qui assurait l’intérim de la direction est enfermé à la PJ avec d’autres enseignants. C’est tout ce que je peux te dire »,

nous informe une enseignante.

Rappel des faits…

Dans la vidéo insoutenable diffusée sur inernet, on voit un jeune enseignant dans une salle de classe, dressant violemment un enfant comme un animal. Une machette, un tuyau à gaz et un marteau sont les outils utilisés pour le flageller. L’enfant est fermement tenu des mains et des pieds par ses camarades et crie sans cesse. L’enseignant a d’abord pris le soin d’appliquer du piment sur le dos et le postérieur de l’enfant avant de passer à l’acte ignoble.

Cette scène insoutenable publiée depuis mercredi a conduit les autorités de la ville à une forte mobilisation qui a permis de repérer l’enseignant tortionnaire.

Rachèle KANOU

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1 Comment

  1. Mme Ndaseh

    Je suis bien navrée lorsqu’une mère peut affirmer que c’est une autre mère qui a demandé qu’on torture son enfant. Ce n’est pas vrai ça. En effet, nous les parents, lorsqu’un enfant est désobéissant à la maison, têtu, voir délinquant, on le confie à l’enseignant. Le plus souvent nos enfants ont plus peur des Directeurs, enseignants que de nous même. J’étais à l’école de mon petit fils jeudi dernier, rencontre maître -parents, c’est parceque Bambi a peur de la chicotte qu’il travaille bien. Redresser un enfant par des coups de chicotte aux fesses d’un enfant ne ferait pas grd mal à personne. Moi j’ai été bien fouettée à l’école primaire au CM2 par mon maître.atant de fautes en dictée, autant de coups. Chaque question non répondue, sciences, géo, français, histoire… méritait la bastonnade. Nous étions bien obligés d’apprendre et reussir tous et avec au moins 14 de moyenne. C’était une école catholique.

    Dans le cas d’espèce, il ne s’agit pas de tout ceci, mais plutôt d’une torture indigne, néfaste, méchante envers ce bambin. Aucune maman de demanderai à un enseignant de traumatiser de la sorte son enfant,fusse-t-il un délinquant primaire. Jeter l’anathème de cet acte odieux sur une maman serait vouloir justifier malhonnêtement un acte affreux!
    La loi Camerounaise ayant interdit une simple bastonnade ds les écoles, et à plus forte raison ce genre de torture !
    In fine, veillons sur nos enfants, faisons un effort de leurs donner une éducation descente, bien que le monde extérieur soit de nos jours plus destructif, les NTIC… réseaux sociaux, internet et autres…
    Prions et confions nos enfants à Dieu.

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