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PANIER DE LA MÉNAGÈRE : LE PRIX DES ŒUFS BAISSE PEU À PEU APRÈS UN MOIS DE FORTE INFLATION

Après la  hausse considérable  du prix des œufs, le coût a subi une légère baisse en début de cette semaine.

L’alvéole varie  déjà entre 2000fcfa et 2500fcfa chez des grossistes au lieu de 2300f et 2800f comme cela se vendait il y a deux  semaines avant.

«Aujourd’hui vous pouvez avoir vos œufs entre 2000 et 2400fcfa. Il y a deux semaines c’était vraiment terrible, mais cela a  quand même  baissé d’un cran chez nous les grossistes», nous confie Mr Ndé, tenancier d’un dépôt d’œufs au marché double balle dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala.

Selon lui, les fermiers reprennent peu à peu leurs activités qui ont subi un grand choc pendant la période où les mouvements des populations étaient restreints à cause du coronavirus. Même si la baisse reste insignifiante, les consommateurs disent éprouver un minimum de satisfaction.

«Il y a quand même une petite réduction de 300f c’est déjà quelque chose, on est au moins sûr que dans les prochains jours on pourra retourner au prix normal», se rassure Jeannette Maffo, nous l’avons rencontré au dépôt des œufs du marché. Mère de 4 enfants qui aiment particulièrement le petit déjeuner aux œufs, elle dit les avoir privés de ce plaisir à cause de l’inflation.

« Le pain de l’enfant a maigri. Je prends  un demi  plateau d’œufs au lieu d’un. Si on servait deux œufs à l’enfant le matin, on a également diminué. Le corona n’a pas touché que les œufs. Donc où ils augmentent les prix, ils ignorent que nous-mêmes nos activités ont subi un coup», déplore dame Jeannette.

L’inflation est partie de la baisse drastique des activités due au coronavirus

L’école qui fait partie des plus grands centres de consommation des œufs, avec ses cantines, a été fermée.  Les œufs qui se vendaient à l’export, qui se consommaient dans les restaurants, dans les pâtisseries, et  les hôtels ont subi un coup. Ce qui a  donc  provoqué dans un premier temps  la baisse drastique du prix de ce produit avicole.

«La production n’était plus facilement vendable. Il ya eu sur-stockage qui a entraîné la baisse des prix. Donc on s’est retrouvé entrain de vendre les œufs qui coûtaient 1800f à 1200f», nous explique Mr Ndé. D’après ce commerçant,  c’était un  choc qui a amené les fermiers à vendre les pondeuses.

L’on se souvient que pendant  une période entre mars et  juin,  les œufs et même  les poulets se vendaient à vil prix. Il n’y avait pas de preneurs, les lieux d’écoulement était fermés ce qui a cloué  les activités de ce secteur avicole.

«Les pondeuses qui, à la production  coûtent 6 000f, c’est-à-dire que lorsque vous lancez un poussin, il entre en production, ça fait  5 à 6 mois  et vous revient à 6000f et 7000fcfa,  on se retrouve entrain de revendre à 1500F.  C’est une grosse perte», martèle Jules, un fermier.

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Abandon de l’activité

Le sur-stockage avec  liquidation des  productions et même les pondeuses  à vil prix, a entraîné des pertes énormes et  plusieurs fermiers se sont lassés. D’autres ont eu peur de relancer l’activité car ne sachant pas si la situation due à la covid devait s’améliorer aussitôt. «La covid telle qu’elle est entrée personne ne pouvait savoir à quel moment les activités devaient reprendre. Tout le monde était perdu. Même ceux qui avaient les moyens de relancer ont eu peur», indique le fermier et d’ajouter, « les gens se sont contractés, ils ont arrêté de produire et à peine deux mois, on a rouvert et moi personnellement   je n’avais  plus  de moyen pour relancer, seul les plus gros  capitaux pouvaient maintenir le cap », affirme Jules.

Pour ce dernier, c’est donc en ce moment que les plus courageux et surtout ceux qui détiennent des grands capitaux ont profité et aujourd’hui, les consommateurs se trouvent face aux difficultés de ravitaillement. Les exportations ont repris avec l’ouverture des frontières et les producteurs préfèrent écouler leurs marchandises à l’extérieur. La production est insignifiante. Le Cameroun exporte les  œufs jusqu’au Soudan. Pas facile de se ravitailler les producteurs préfèrent vendre à l’extérieur pour avoir plus de gain.

Rachèle KANOU

 

 

 

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