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SANTÉ: PRÈS DE 150 000 ENFANTS PAR AN NAISSENT PRÉMATURÉS AU CAMEROUN

Le Cameroun compte en moyenne 150 000 bébés prématurés par an, 26% de ces enfants décèdent.

Selon une étude menée au Centre hospitalier universitaire et à l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, 26 % de ceux qui naissent prématurés décèdent.

La prématurité est une naissance qui survient avant 37 semaines d’aménorrhée (absence de règles ou menstruations chez une femme) soit 35 semaines de grossesse. Et cette prématurité est la seconde cause des décès chez les bébés.

D’après les statistiques disponibles, près de la moitié des décès des enfants de moins d’un an sont imputables à la mortalité des nouveaux nés de 0 et 28 jours. Au Cameroun, près de 90. 000 nouveau-nés naissent tous les ans avec un poids inférieur à 2 500 g et avant le terme théorique de 37 semaines. Parmi eux, près de 21 000 bébés meurent avant un mois de vie, et 6 000 meurent pour prématurité.

La prise en charge des enfants prématurés au Cameroun, pas à la portée de toutes

C’est une situation d’équations complexes pour certaines mamans quand on parle de dépenses sur la prise en charge des enfants prématurés. Les soins nécessaires pour la survie d’un prématuré oscillent entre 600 000 Fcfa et 1 000 000 Fcfa d’après le ministère de la santé publique. Une somme qui n’est pas à la portée de la maman moyenne. Le coût de prise en charge des prématurés reste donc élevé au Cameroun car, les mamans dépensent au moins 50 000 Fcfa par mois.

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Les causes de la prématurité

La prématurité comprend 3 catégories de bébés prématurés parmi lesquelles, la prématurité moyenne (entre 34 et 37 SA) ; la grande prématurité (entre 28 et 33 SA) et l’extrême prématurité (naissance avant 28 SA). Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS), la prématurité moyenne représente la majorité des cas de bébés prématurés.

D’après certains médecins au Cameroun et selon les analyses de l’OMS, les naissances prématurées sont spontanées dans la majorité des cas. Elles sont dues à des contractions précoces dont la cause est rarement identifiée ou à la rupture prématurée des membranes. Ces ruptures étant parfois d’origine infectieuse. Une petite partie des naissances prématurées correspond ainsi à des naissances provoquées. Il s’agit alors d’une décision médicale et la naissance a le plus souvent lieu par césarienne.

Né avant 37 semaines, un bébé prématuré ne peut devoir ce statut qu’à une grossesse multiple, une malformation congénitale, le diabète maternel ou autre pathologie grave comme le cancer, entre autres causes.

Les complications liées à la prématurité

Les pédiatres soulignent le fait que les enfants qui naissent de façon prématurée n’est pas sans conséquence pour ces derniers. Ils sont exposés par exemple à l’hypothermie, à l’hypoglycémie, aux infections, aux hémorragies cérébrales, à l’ictère, aux difficultés d’apprentissage etc.

Malheureusement l’absence de plateau technique et le coût de prise en charge des prématurés ne favorisent pas l’effectivité des moyens pour leur survie.

Les difficultés rencontrées par les mamans dans les hôpitaux au Cameroun

Selon certains pédiatres, en plus de l’insuffisance des structures de prise en charge, Il existe un manque criard de couveuses et lorsqu’elles sont présentes dans certaines formations hospitalières, il y a absence d’énergie électrique ou d’oxygène. Les mamans sont ainsi confrontées à ces nombreuses difficultés qui étouffent davantage leurs soucis et qui les effrayent quant à la prise en charge de leurs bébés prématurés.

Une possible réduction de la prématurité par les pédiatres au Cameroun

La réduction de la prématurité est possible par une meilleure prise en charge médicale des grossesses à risque, une collaboration interdisciplinaire, une augmentation des structures de prise en charge avec davantage de pédiatres qualifiés, une augmentation des couveuses.

La méthode Kangourou, fortement recommandée par l’OMS est également un moyen fiable pour réduire les cas de mort de bébés prématurés. Cette méthode consiste à mettre le nourrisson peau contre peau avec sa mère sans passage préalable en couveuse. Selon les études menées par l’Organisation Mondiale de la Santé, dans les pays en développement, il est démontré que, pour les nourrissons de petit poids de naissance, ‘’ la méthode Kangourou’’ réduit la mortalité, les maladies graves, les infections et la durée des hospitalisations.

Anne Babeyaka

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