A la gendarmerie de Mambanda à Bonabéri, dans la ville de Douala, sont détenues trois jeunes filles accusées d’avoir violenté au plus haut point leur amie, tout en filmant les scènes horribles.

La victime de l’affaire s’appelle Marie Thérèse Ngolingock, 16 ans. On la voit recevoir un traitement inhumain de la part d’un groupe de filles dont trois sont aux arrêts. Les tortures infligées à la victime présumée sont choquantes au point où il a été facile de croire aux rumeurs sur son décès. Toutefois, les investigations menées par la rédaction de Griote TV ont révélé que la jeune fille est en vie, en même temps qu’elles ont permis d’obtenir trois autres informations capitales.

Un groupe de jeunes filles, membres d’un réseau douteux

Les filles interpellées sont âgées entre 17 et 21 ans. Elles feraient parties d’un réseau pas très recommandé qui serait dirigé par une certaine Rachèle. A ce sujet, nous n’avons pas plus d’information pour l’heure et nous ignorons si Marie Thérèse fait également partie dudit réseau. Cependant, un membre de la famille nous a révélé que la grand-mère de l’adolescente lui a déconseillé dernièrement de marcher avec sa « nouvelle bande d’amies ».

Deux victimes, deux possibles histoires différentes

La victime pour laquelle les trois agresseuses sont en détention, est Marie Thérèse Ngolingock âgée de 16 ans, élève en classe de 3e et vivant avec sa grand-mère au quartier cité-sic, dans l’arrondissement de Douala 5e. C’est pour elle que la famille s’est mobilisée pour la retrouver après avoir pris connaissance de la vidéo en circulation sur internet dans laquelle plusieurs avaient reconnu l’adolescente torturée. Marie Thérèse est donc celle qui est déshabillée, frappée et rasée de la tête par les filles dans la vidéo. Ce n’est pas elle qui a reçu un liquide inflammable sur le visage, mais une autre jeune fille.

Pour la famille, cette autre fille est une amie de Marie Thérèse, celle qui s’est rendue au domicile familial hier pour informer de la situation de torture qu’a subi l’adolescente. Cette amie aurait manifesté l’intention de retourner sur les lieux de la torture au lieu-dit 4 étages pour la venger. Dans son élan vindicatif, elle aurait donc reçu de l’acide sur le visage. Une version non confirmée par les agresseuses présumées. Les jeunes filles interpellées disent n’avoir rien à voir avec la vidéo de la fille brûlée, elles ne se reconnaissent que dans le cas de Marie Thérèse. Si certains émettent des doutes sur leurs paroles, nous n’en savons pas plus sur la fille en question, sa famille ne s’est pas signalée à la gendarmerie de Mambanda où nous avons passé une bonne partie de la journée.

Ce soir, une vidéo de la jeune fille brûlée est diffusée sur internet, elle est bel et bien en vie et dit s’appeler Ngo Bahop Chimène, âgée de 20 ans.

Marie Thérèse est vivante

Sa famille en avait la certitude malgré les rumeurs des réseaux sociaux en raison du fait que, son oncle ayant appris la nouvelle, a fouillé les morgues de la ville de Douala sans la trouver. Aux environs de 15h, l’équipe de la gendarmerie de Mambanda avec les informations fournies par les détenues a été dépêchée pour la retrouver, une mission qui s’est accomplie. Les doutes se sont donc dissipés et la famille rassurée lorsqu’il lui a été annoncé que l’adolescente est en vie.

Pour rappel, les premières informations font état d’un règlement de compte du groupe vis-à-vis de Marie Thérèse, pour une affaire de petit ami « arraché », mais l’enquête qui suit son cours, permettra de connaitre les réelles circonstances de ces évènements aussi tristes que tragiques.

Chanelle NDENGBE