UNE JEUNE FEMME DÉNONCE LE HARCÈLEMENT QU’ELLE A SUBI LORSQU’ELLE ÉTAIT AU COLLÈGE

Vivant aujourd’hui à l’étranger, la jeune dame est traumatisée et garde les sequelles du harcèlement sexuel dont elle a été victime au collège.

En effet, il y a quelques jours notre rédaction a reçu le témoignage d’une ancienne élève du collège bilingue Orchidée, au moment où le scandale lié au harcèlement et viol au collège Étoile à Logpom battait son plein.

La victime du collège Orchidée a décidé de briser le silence mais préfère garder l’anonymat. Celle que nous appellerons Dorcas n’avait que 14 ans et faisait la classe de Form4 lorsque son enseignant de mathématiques, le nommé Akisah Elvis commence à la courtiser. Elle va résister aux avances pendant 2 ans sans  toutefois le rejeter  ouvertement pour éviter un affront avec son enseignant nous dit-elle. Plutard, elle avait marre d’être harcelée, a décidé de dire « NON » à son enseignant. Et c’était le début de l’enfer.

« Mon vrai calvaire commence en Lowersixth… je dis finalement NON il devient colérique, au moindre dérapage il me sanctionne avec une colère noire. Quand j’ai la sous avec d’autres élèves il fouettait tout le monde, à mon tour il avait une hargne une passion pour me fouetter en fait, il voulait m’humilier et c’était réussi. ».

Face aux parents, il était difficile de briser la silence, sinon elle devait justifier sa sous-moyenne. Elle a donc encaissé la douleur sans rien dévoiler. Traumatisée, elle décide d’abandonner les cours de mathématiques avant la fin de l’année scolaire.

« En plein deuxième trimestre j’abandonne les maths. Mon père s’est beaucoup interrogé pourquoi je déteste autant les maths or je n’étais pas nul en cette matière. Je ne pouvais rien dire. Toute ma classe savait qu’il me draguait et si j’ai laissé la matière c’est à cause de lui. Tous les autres professeurs utilisaient la chicotte bien-sûr, mon collège utilise la chicotte donc ce n’est pas quelque chose d’étrange car j’y étais depuis form 1. »

continue-t-elle, en précisant qu’elle n’était pas la seule élève à laquelle cet enseignant faisait la cours.

Dorcas n’avait également pas échappé au harcèlement de son professeur de physique, Ambe Chenwi.

« Même mon prof de Physique en Lowersixth et uppersixth me harcelait mais j’ai pu tourner jusqu’à ce que j’ai mon A’level… C’est un grand traumatisme pour moi jusqu’aujourd’hui, je garde toujours les séquelles, la colère. Il me faisait savoir que si j’osais parler il allait me faire souffrir en classe et que personne ne me croirait et mes camarades avaient trop peur pour oser témoigner contre lui à l’administration »,

dénonce-t-elle.

www.griote.tv

Ambe Chenwi ne fait plus partie des effectifs du collège Bilingue Orchidée depuis un an

Le professeur de physique a fait face à la rigueur de la réglementation en vigueur de cet établissement scolaire situé à Makepe saint tropez dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala.

Les faits s’étaient produits l’an dernier lorsque la maman d’une élève de cette école, en fouillant le téléphone de sa fille est tombée sur les échanges de cette dernière avec son enseignant.
Elle s’est rapidement rendue à l’école et à rencontré le responsable de l’établissement scolaire.

« L’an dernier nous avons licencié le professeur de physique pour une dénonciation faite par un parent. La maman a constaté les messages du professeur dans le téléphone de sa fille. Elle est venue se plaindre. Nous avons convoqué l’enseignant en question et l’élève. Et justement l’enseignant avait une relation amoureuse avec l’élève. Les messages contenus dans le téléphone le prouvaient également. Nous l’avons chassé dans les minutes qui suivaient, parce que nous ne laissons pas de tels actes déshonorants passer dans notre école »,

laisse entendre Pascal Nforne, le principal du collège bilingue Orchidée.

Nous l’avons rencontré ce lundi 13 juin 2022 au sein de l’établissement scolaire dont il a la responsabilité.

 

Les élèves dénoncent difficilement à l’administration

Les victimes préfèrent garder le silence. Rarement, elles se plaignent à l’administration et même à leurs propres parents.

« La seule plainte que j’ai reçu depuis des années que j’exerce dans ce collège est celle de l’enseignant licencié. Et c’est le parent qui vient se plaindre parce qu’il a vu les conversations de l’enseignant avec sa fille. Les filles elles-mêmes ne dénoncent pas. J’aime avoir les preuves pour réagir »,

déclare Pascal Nforne.

Il nous rassure qu’il va mener ses investigations et tout enseignant de son école impliqué de près ou de loin dans une affaire de harcèlement sexuel sera sévèrement sanctionné.
Notons que depuis la publication de notre article sur le harcèlement et viol dénoncés au collège Étoile, les langues se délient. Nous avons reçu plus d’une quinzaine de témoignages des élèves qui racontent leur calvaire au sein des établissements scolaires du secondaire.

Rachèle KANOU

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