www.griote.tv

VIOL CONJUGAL CONTRE RATION ALIMENTAIRE

C’est le calvaire que vit Géneviève depuis deux ans.

Elle doit entretenir des relations sexuelles de gré ou de force avec son compagnon pour espérer recevoir l’argent du marché.

« Cet homme m’étouffe. Tout le temps il m’oblige à coucher avec lui. Même pendant mes menstrues, il me viole.», explique Géneviève désespérément.

Elle a 33 ans, mère de 5 enfants et vit depuis une dizaine d’années avec Théodore. L’homme s’est transformé en bourreau au fil du temps, sous le regard impuissant de Geneviève. Depuis deux ans, elle est devenue son objet sexuel. D’ailleurs au moindre refus, pleuvent coups de pieds, de poings, avant le viol conjugal systématique.

«Ça fait juste une semaine qu’il a pris les ciseaux pour découper tous mes caleçons et soutiens, mes habits qu’il jugeait très sexy, ainsi que mes chaussures. Il m’interdit les sorties même pour rendre visite à ma famille ». Pour Géneviève, l’homme avec lequel elle a accepté de partager sa vie est devenu un monstre depuis le jour où elle lui a demandé d’aller se présenter à sa famille.

« Au début de notre relation mon homme était très posé. Après trois accouchements il est devenu très mauvais, il me chiffonne et me maltraite. Il donne rarement la ration. Quand je refuse de coucher avec lui, Je peux faire même un mois sans voir ses 5 f, pourtant je dois nourrir les enfants » décrit Géneviève en écrasant une larme. Elle confie à notre rédaction qu’elle reçoit de l’argent, uniquement lorsqu’elle accepte d’entretenir les rapports sexuels avec son concubin.

Durant 10 ans de vie commune, le père des enfants de Géneviève n’a jamais manifesté l’intérêt de la prendre pour épouse.
Ce qui nous rappelle les chiffres des Nations Unies, selon lesquels au Cameroun, 6 femmes sur 10 vivant en union libre subissent des violences sexuelles, physiques et émotionnelles de la part de leur partenaire.

A l’occasion des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes débutés le 25 Novembre, des associations, organisations et le ministère de la promotion de la femme et de la famille ont lancé des campagnes de lutte contre ce fléau. Elle va s’étendre sur 10 jours.

Rachèle KANOU

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 Comment

  1. Agathe Mbarga

    Oh mon Dieu! Comment est ce possible ? C’est quoi ce comportement? C’est quoi ces agissements de barbare? Que peut-on faire pour l’aider?
    C’est trop grave, comment peut-elle supporter de tels abus?
    Rien que des questions

error: Content is protected !!
Top