www.griote.tv

SAHLE-WORK ZEWDE : L’UNIQUE FEMME A LA TETE D’UN PAYS AFRICAIN LUTTE POUR LA CAUSE DES FEMMES

Depuis octobre 2018, Sahle-Work Zewde préside aux destinées de l’Ethiopie.

Elle avait été désignée à l’unanimité par les parlementaires en remplacement du président démissionnaire Mulatu Teshome. La diplomate de carrière devenait ainsi quatrième Chef d’Etat en Ethiopie depuis l’adoption de la constitution de 1995. Un titre essentiellement honorifique mais très symbolique pour cette femme qui a traversé des époques.

Bachelière à 17 ans au Lycée français d’Adis-Abeba, elle obtient une bourse pour étudier en France les sciences naturelles à l’université de Montpellier. Lorsqu’elle rentre en Ethiopie, elle rejoint d’abord le ministère de l’éducation avant d’intégrer le ministère des affaires étrangères dans les années 90. Elle est nommée ambassadrice au Sénégal de 1989 à 1993. Sahle-Work Zewde a également occupé le poste d’ambassadrice à Djibouti pendant 9 ans. Ensuite, elle a rejoint l’ONU de 2009 à 2011 comme représentante du secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique.

Prestation de serment devant le Parlement en Octobre 2018

Agée de 69 ans, la seule femme aujourd’hui à la tête d’un pays Africain, dénonçait il y a quelques mois, une société profondément patriarcale. Dès son élection, la sexagénaire avait promis de se «concentrer sur le rôle des femmes en vue d’assurer la paix ». Pour elle, malgré le respect de la parité au sein du gouvernement Ethiopien depuis l’arrivée du premier ministre Abiy Ahmed, la société reste profondément patriarcale. Les mariages forcés ainsi que l’excision sont toujours des pratiques courantes bien qu’interdites par la loi.

« Il faut fondamentalement changer le statut de la femme. Toutes ces pratiques liées à la culture aux coutumes, ce n’est pas la force qui peut les faire changer, ce sont les mentalités » a-t-elle affirmé en mars dernier dans une interview accordée à la chaîne TV5 monde. La Présidente éthiopienne pense que le seul moyen de libérer les femmes de ce fléau, c’est l’éducation et le déverrouillage.

Sahle-Work Zewde estime qu’une Éthiopie libre se construira avec des hommes et des femmes qui travaillent ensemble pour mener à bien les changements qu’il faut.

En effet, en décideur avisé, Abiy Ahmed, le premier ministre Ethiopien avait pris des mesures qui jusqu’ici, visent à équilibrer la parité Hommes-Femmes. Lors du remaniement ministériel, près de la moitié des portefeuilles a été confiée à des femmes. D’ailleurs, le directeur du cabinet du 1er ministre avait affirmé que c’est un grand pas pour L’Éthiopie, société patriarcale, de vulgariser le rôle des femmes comme dirigeantes dans la vie publique.

Rachèle KANOU

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

1 Comment

  1. SOMMET SUR LE GENRE : LA BAD ENCOURAGE UNE OUVERTURE DES FINANCEMENTS AUX FEMMES AFRICAINES – Griote TV

    […] à ce sommet, la seule femme actuellement à la tête d’un pays africain, Sahle-Work Zewde a déclaré que le parlement éthiopien était avec le Rwanda, l’un des seuls du continent où le […]

error: Content is protected !!
Top