Perdue de vue pendant un moment par les siens, c’est le corps inerte et mutilé de la fillette de 5 ans qui a été retrouvé dans le voisinage à Douala.
Le 29 septembre dernier marquait un mois de la disparition soudaine et tragique d’Orphée June Bissossolo, âgée de 5 ans et 4 mois. Jusqu’ici l’enquête traîne, les parents de la fillette sont déboussolés. Contacté par la rédaction griote.tv, Emile Gaston Bissossolo le père de la jeune victime, nous apprend que les évènements se sont déroulés le 29 août 2024 dans la concession qu’ils habitent au quartier Bonapriso.
« On l’a perdue de vue pendant une heure dans la concession que nous habitons. Mais elle n’est jamais sortie de la concession, donc tout s’est passé dans la concession »,
renseigne le papa attristé. Une heure a suffi à une ou plusieurs personnes pour s’emparer de la bambine et commettre l’irréparable. Si davantage de détails ne peuvent être fournis pour question d’enquête, l’autopsie sur la dépouille aurait dévoilé qu’Orphée a été violée avant d’être tuée.
« Un mois jour pour jour que notre fille de 5 ans et 4 mois a été lâchement assassinée en plein Bonapriso après avoir subi des assauts sexuels d’une violence indescriptible »,
indique sieur Bissossolo sur sa page Facebook dans la publication annonçant le drame.
Cette publication est aussi une alerte pour que justice soit faite à la fillette. Après la découverte macabre, une plainte a en effet été déposée au tribunal de grande instance du Wouri, qui a confié l’enquête à la police. Mais un mois après, personne n’est interpellé pour répondre de ce crime odieux.
« Un mois plus tard, le ou les responsables de ce crime crapuleux n’ont pas toujours été identifiés ni arrêtés par les autorités compétentes, bien que les investigations se poursuivent », informe le père endeuillé. « Pour l’heure, la justice est ce qui nous anime le plus. Si nous sommes dans un monde de justice, un pays de justice, un tel crime ne saurait rester impuni »,
ajoute-t-il.
C’est une tristesse indescriptible pour la famille Bissossolo ce qui est arrivé à Orphée. Privée de vie et par conséquent d’école, le 9 septembre dernier, jour de la rentrée scolaire 2024-2025 a alourdi le chagrin des parents.
« Le 09 septembre 2024, pendant que les enfants de son âge reprenaient le chemin de l’école, je sillonnais les rues de Douala à la recherche d’un cercueil, d’un corbillard alors que j’aurais été occupé à finaliser sa rentrée scolaire »,
témoigne le géniteur.
Le crime crapuleux de la petite Orphée dépite l’opinion publique, les voix se joignent aux parents attristés pour réclamer justice à travers le hashtag #JusticePourOrphée . A seulement 5 ans, Orphée Bissossolo se range dans la liste des 50 personnes de sexe féminins tuées en 260 jours au Cameroun, de quoi tirer la sonnette d’alarme pour prévenir l’insécurité notamment en rendant justice aux victimes.
Chanelle Ndengbe