Désormais à la rue, une femme a été expulsée du domicile construit par son beau-frère, à cause des conflits familiaux.
Ce jeudi, 23 mars 2023, le quartier Newbell face à la pharmacie sainte Anne, s’est réveillé dans un climat particulier. C’est la sirène de la police qui a annoncé l’arrivée du sous-préfet de l’arrondissement de Douala II, du commissaire de Douala II, des agents de la mairie de la ville, d’une patrouille mixte policiers et gendarmes et un huissier de justice. Il ne s’agissait pas d’une visite de courtoisie, mais plutôt de expulsion d’une dame, avec mandat du procureur de la République près le tribunal de première Instance de Douala Bonanjo.
« Venez voir ooooohhh on me chasse de ma maison ce sont les enfants de mon beau-frère ». S’écrie la dame qui appelle le quartier à l’aide et à témoin de cet acte. Il est juste 07h00 lorsque toute l’équipe d’intervention répond présent pour mettre les affaires de la dame hors de la maison de son beau-frère.
Accusée de sorcellerie et méchanceté envers les enfants de son beau-frère, Gertrude est contrainte par les éléments de force de l’ordre de libérer la maison avec sa fille. Tout a commencé il y a une dizaine d’années environ selon les témoignages recueillis sur place.
« Cette maison, depuis la mort du propriétaire, est devenue comme hantée. Cette femme s’est emparée de cette maison elle a chassé les enfants ayant-droits en fait cet acte est salutaire vraiment. »,
laisse entendre l’une des voisines.
Le propriétaire Jérémie avait construit cette maison pour son frère et lui. Il a occupé le haut et son frère le bas et tous vivaient en harmonie jusqu’à la mort des deux frères. La relation entre les coépouses est devenue de plus en plus conflictuelle.
« Cette femme est vraiment méchante, elle envoyait sa fille taper sur sa coépouse. Et quand les enfants lui ont dit qu’elle va sortir de la maison de leur père, elle est partie porter plainte au tribunal. Papa la maison de quelqu’un tu prends tu fais ta part! ».
s’exclame une autre voisine.
Pour arriver à cette décision ultime les ayant-droits, épuisés de vivre cette situation de tension, décident de saisir le chef du quartier, puis le sous-préfet qui à son tour rappelle les parties pour un dialogue inclusif et franc, dialogue que Gertrude boycotte devant le chef de terre. Certains lui attribuent d’ailleurs la déclaration suivante : » je n’ai rien à discuter avec ces étrangers l’affaire est au tribunal et j’attends la décision de l’autorité judiciaire« .
La dame dément toutes les accusations et ne se reconnaît pas dans ce qui lui est reproché. Cependant, plusieurs pensent que ses propos sont à l’origine de la présence sur le terrain de l’autorité administrative de l’arrondissement de Douala II, comme pour témoigner de son onction face à cette décision d’expulsion. D’ailleurs les ayant-droits disent qu’elle aurait falsifié les documents de la maison afin de s’en accaparer.
Guy Henri BEMGA