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AFFAIRE ADOLESCENTE VIOLÉE À NTUI: LE POLICIER ÉBA’A REMY ET SON COACCUSÉ CONDAMNÉS À 1 AN ET 3 ANS D’EMPRISONNEMENT

Le verdict est tombé ce mercredi 15 juin 2022 au tribunal de grande instance de Ntui.

Les deux prévenus, le policier Eba’a Ngomo Remy et son coaccusé  reconnus coupables des faits d’outrage public à la pudeur sur mineur  sont condamnés respectivement à 1 an et 3 ans d’emprisonnement ferme. Ils devront également verser  la somme de 03 millions de FCFA à la famille de la victime en guise de  dommages et intérêts.

Une décision de justice qualifiée de «Parodie de justice» par l’activiste Landry Ndenmeko Bankoue qui a suivi cette affaire de bout en bout.

«Ce verdict est une parodie de justice au regard du niveau de culpabilité du policier Eba’a qui reste celui qui avait organisé ce viol collectif. Nous espérons juste que la police nationale prendra acte de cette condamnation et veillera à ce que cet individu ne porte plus jamais les attributs de la police Camerounaise. Donc au Cameroun, on peut organiser  calmement  le viol collectif d’un enfant et s’en sortir avec 01 an de prison et une autre année avec sursis? Le violeur lui-même s’en est sorti avec 03 ans de prison. Vraiment! Les violeurs d’enfants ont encore toute une carrière et une vie devant eux au Cameroun»,

dénonce-t-il.

La famille de la petite Raïssa  quant à elle voit dans cette décision le laxisme de la justice pour des faits avérés de viol.

Rappelons que dans la nuit du 31 décembre 2020 au 1er Janvier 2021, l’adolescente de 15 ans avait été forcée par un policier en patrouille dans la ville de Ntui, d’avoir des relations sexuelles avec son camarade de classe  lorsque les deux retournaient à domicile après une veillée de prière de la nuit de la Saint Sylvestre. La petite Raïssa avait été retenue puis violée et sodomisée par le complice de Ebaa , un civil, employé au ministère de l’agriculture  et venu à Ntui au moment des faits passer les vacances de Noël avec son frère le policier Eba’a.

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Notre reporter John Matou s’était rendu en février 2021, au domicile des parents de la jeune fille violée. Racontant l’histoire, la Raissa en larmes, faisait savoir qu’elle revenait d’une veillée  de prière avec Narcisse, son copain. Un jeune homme de 20 ans qui est également son camarade au lycée  technique de Ntui.

La nuit de prière terminée, les deux amis avait décidé  de passer du temps sur les bancs publics de la place des fêtes  de Ntui. C’est à  cet endroit qu’ils ont été nterpellés par trois policiers dont Ebaa Ngomo Remy. Ceux-ci vont leur demander de présenter leurs pièces d’identité.  Le copain de Raïssa présente sa carte scolaire, mais les deux agents de la sécurité publique refusent de prendre en considération ce document. Raïssa n’avait aucune pièce qui puisse l’identifier. Face aux menaces des policiers, les deux élèves vont aller jusqu’à quémander à genoux leur liberté, mais en vain. Les deux adolescents sont forcés d’avoir des rapports sexuels à même le  sol, pendant que les policiers montent la garde et que monsieur  Ebaa s’assure à  l’aide d’une torche, de l’effectivité  du coït.

Le garçon est libéré après l’acte, mais Raissa est retenue à cet endroit. C’est ainsi qu’elle va être violée et sodomisée par le complice du policier Ebaa Remy sous la vigilance de ce dernier. La petite retournera en larmes à la maison.

Des plaintes ont conduit à l’arrestation de ces hommes

Le père de la petite Raïssa avait multiplié les plaintes pour rendre justice à sa fille, déposant  les documents auprès du procureur de la République, au commissariat  de sécurité  publique et même auprès du délégué  général à  la sûreté  nationale. Rien n’avait été fait jusqu’à la dénonciation devenue virale sur les réseaux sociaux.

C’est ainsi que les bourreaux de Raïssa ont été mis aux arrêts à la direction régionale de la police du centre, avant d’être suspendus de leur fonction par le Délégué Général à la Sûreté Nationale.

Le procès contre le policier Eba’a Ngomo Remy et son coaccusé s’était  ouvert le 16 mars 2022 au tribunal de grande instance de Ntui statuant en matière criminelle. Et ce 15 juin 2022 à la veille de la journée de l’enfant africain, le tribunal a donné le verdict final, condamnant les deux hommes. Le policier  à 1 an  d’emprisonnment ferme avec 1 an de sursis et son coaccusé à 3 ans d’emprisonnement ferme. Ils  payeront également ensemble 3 millions de francs CFA à la famille de l’adolescente comme dommages et intérêts.

Rachèle KANOU

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1 Comment

  1. ONANA

    Le complice n’a pas de nom? Et que faisait il dans une patrouille de police et où sont passés les deux autres policiers

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