C’est en larmes, face à la presse dans la ville de Yaoundé, que l’adolescente a révélé son expérience traumatisante.

Accompagnée de sa mère et de son manager le mercredi le 28 août 2024, la voix principale des Forest Children a nié en bloc les accusations portées contre son manager Emmanuel Che Bayong. La jeune fille a déclaré que ces rumeurs ont remémoré de mauvais souvenirs qu’elle essayait d’oublier, ceux de la tragédie vécue lorsqu’elle était au CCAST Bambili. Alors qu’elle était sortie nager avec ses amis, ils ont été attaqués par des hommes armés et elle a été violée lors de l’incident. Les faits se sont produits en 2021 et ont conduit à une grossesse. La grossesse a été gardée secrète, du moins n’a pas été révélée au public et compte tenu de sa célébrité, elle ne s’est pas rendue « dans un hôpital public » pour accoucher dit-elle. Aussi, le fait que l’adolescente de 16 ans soit maman est la seule chose vraie de tout ce que le nommé Clément Toh a écrit sur son mur la concernant.

C’est Clément Toh qui serait à l’origine des rumeurs qui ont alimenté la toile pendant environ une semaine. Il a fait savoir sur son mur que la jeune chanteuse était tombée enceinte de son manager et qu’elle avait même déjà donné naissance. Son manager a également nié ce dont on l’accuse et a souligné le soutien qu’il a apporté à sa chanteuse quand il a été mis au courant de sa grossesse issue d’un viol. Une plainte est également annoncée contre Clément Toh pour diffamation.

Jato Sonita aurait donc payé le lourd tribu de la crise anglophone. Ses révélations ont enflé la polémique par rapport à son silence pendant trois ans sur le « Viol » dont elle a été victime. En réponse certains estiment qu’il s’agit d’un coup monté par Emmanuel Bayong Che pour détourner l’attention et susciter la sympathie. D’aucuns par contre affirment qu’elle n’est pas la première victime de viol à vivre dans le silence. Toujours selon ceux qui font cette réflexion, sa situation mérite une sérieuse attention tout comme celle des filles et femmes victimes de viol.

Chanelle NDENGBE