«Faute de quoi l’intéressée s’exposera aux sanctions prévues par la réglementation en vigueur».
C’est la substance du communiqué de René Emmanuel Sadi diffusé ce soir pour mettre un terme à «cette activité publicitaire illicite et outrageante», qui « comporte des jugements de valeur sur les personnes, fondées sur la couleur de leur peau et susceptibles par conséquent de porter atteinte à leur dignité ».
Selon le ministre de la communication, cette affiche «promotionnelle est en totale violation de la loi N 2006/018 du 29 Décembre 2006 régissant la publicité au Cameroun». Précisément, l’article 23 de cette loi prescrit «la conformité des messages publicitaires aux exigences de décence et de moralité». Pour mettre plus d’emphase sur cet argument, l’article 24 requiert que les messages publicitaires soient «exempts de toute discrimination raciale», précise René Emmanuel Sadi.
Dans la même note, l’entreprise Carimo est mise en garde sur «la responsabilité pénale de celui qui fait diffuser un message publicitaire contenant des éléments de nature à porter outrage à une race ou une religion».
De ce fait, l’entreprise incriminée dispose de 48 heures pour retirer «toutes les affiches de cette campagne tant sur les panneaux d’affichage que sur les comptes de la société dans les réseaux sociaux».
A rappeler qu’une affiche de Carimo qui prône la déification de la peau claire est au centre de la controverse. Sur l’affiche au centre de la polémique, on voit la promotrice au teint clair des laboratoires Carimo assise sur un trône, devant lequel des personnes de teint noir, couleur ébène, se prosternent. Ce qui a créé un tollé sur la toile. 48 heures plus tard, une nouvelle affiche des laboratoires Carine Mongoue a été diffusée, cette fois, avec une femme au teint noir ébène. Le message de cette nouvelle affiche était «On vous a compris».
Cependant, malgré ces excuses voilées, l’affiche querellée est apposée sur les panneaux de la ville de Yaoundé selon les publications de Carimo. Elle a donc désormais 48 heures pour les retirer.
Chantal Mveng