Les Talibans ont imposé de nouvelles règles pour restreindre les libertés des femmes.
De nombreuses femmes ont déjà vu leur embarcation interdite faute d’accompagnement masculin.
Depuis 7 mois que ces derniers ont pris le pouvoir en Afghanistan, les nouvelles règles entravent les libertés des femmes. Elles disent n’avoir jamais ressenti autant de vulnérabilité.
Désormais pour prendre un vol, elles doivent avoir l’accord d’un homme de la famille. Une règle qui s’ajoute à une série de restrictions aux libertés des Afghanes instaurées depuis le 15 août 2021.
Sur le terrain, cette décision est déjà mise en exécution. Les compagnies aériennes afghanes, Ariana Afghan Airlines et Kam Air, ont reçu l’ordre de ne plus accepter à bord de leurs avions les femmes qui ne sont pas accompagnées d’un tuteur homme, membre de leur famille.
«Aucune femme n’est autorisée à voler sur des vols intérieurs ou internationaux sans un parent masculin. Deux responsables des compagnies Ariana Afghan Airlines et Kam Air ont indiqué dimanche soir à l’AFP avoir reçu l’interdiction par les talibans de délivrer des billets aux femmes afghanes si elles ne sont pas accompagnées d’un homme de leur famille pour leur voyage»,
rapporte la radio France internationale.
En décembre 2021, les talibans avaient déjà porté un coup aux libertés des Afghanes en leur interdisant de faire des voyages de plus de 72 kilomètres sans un homme.
L’éducation scolaire des jeunes filles également touchée par ces règles
La règle sur les passeports intervient une semaine après la décision de fermer les écoles secondaires pour les filles juste après leur réouverture qui avait pourtant été annoncée de longue date.
La rentrée scolaire pour les collégiennes et les lycéennes a été rapportée à un nouvel ordre malgré les promesses des nouvelles autorités afghanes de rendre leur scolarité aux jeunes Afghanes.
Cette ségrégation est pratiquée même dans les parc publics. Le ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice a également annoncé la séparation des femmes et des hommes dans les parcs publics de Kaboul, avec jours de visites imposés pour chaque sexe. Les mercredis, jeudis, vendredis et samedis sont désormais réservés aux hommes et les dimanches, lundis et mardis aux femmes. Pour ces décideurs, il ne s’agit pas d’un ordre de l’Emirat islamique mais l’ordre de Dieu.
En Afghanistan, les femmes sont entièrement écartées des emplois dans la fonction publique, elles sont également exclues de la vie politique.
Des règles excessives que déplorent les défenseurs des droits de l’homme.
Rachèle KANOU
