La camerounaise a reçu son prix le vendredi 08 Mars des mains d’Emmanuel Macron, le Président Français.
Aïssa Doumara Ngatansou reçoit au bout de 20 ans de travail acharné, la récompense pour son combat contre les viols et mariages précoces dans l’Extrême Nord du Cameroun.
L’engagement d’Aïssa naît de sa propre histoire. Lorsqu’elle a 11 ans, sa mère décède et à l’âge de 15 ans elle est forcée de se marier. Battue par son mari, elle continue ses études secondaires malgré la désapprobation de sa belle-famille, elle finit par obtenir son baccalauréat.
En 1996, elle co-fonde la branche de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF) dans la ville de Maroua. C’est ainsi qu’elle s’engage à venir en aide aux victimes d’abus sexuels, mariages précoces et désormais elle porte secours aux femmes ayant subi les affres de Boko Haram.
Aïssa Doumara est la première gagnante de la première édition du prix Simone-Veil pour l’égalité femmes-hommes dont l’objectif « est de mettre en valeur des actions qui concourent à mettre fin aux violences et aux discriminations à l’encontre des femmes. ».
Le prix est accompagné d’une enveloppe de 100 000 euros (environ 70 millions de FCFA); Aïssa pense créer un «nouveau centre complet de prise en charge».