Le petit garçon a été vacciné ce lundi en présence du gouverneur de la région du littoral.
Selon Samuel Dieudonné Ivaha Divoua, le problème de cette femme qui refusait l’administration du vaccin à son enfant, découlait juste d’une mauvaise sensibilisation. «L’information n’avait pas été claire dans sa tête. Quand elle a été bien briefée, elle a fait vacciner son enfant», affirme le gouvernement.
Cette dame comme de nombreux autres parents aurait appris que le vaccin contenait des substances toxiques. «Nous avons constaté que beaucoup avaient fait rependre une information selon laquelle, le vaccin avait des puces à l’intérieur pour faire contrôler l’enfant par la suite. Mais c’est des histoires, nous tenons à rassurer, nos populations du littoral que faire vacciner son enfant c’est participer à sa sécurité», rassure le gouverneur.
Même si le gouvernement tient à ce que les enfants soient préservés par le vaccin, l’avis du parent compte d’après Dieudonné Ivaha Diboua. «L’avenir de l’enfant demande que le parent associe son avis», dit-il, mais en invitant les parents à donner leur accord pour l’administration du vaccin à leurs enfants. «La poliomyélite n’est pas une affaire à prendre à la légère. Si demain votre fils se retrouve infirme, je crois qu’il vous maudira toute la vie. il dira que papa ou mama , tu n’avais pas permis que je sois vacciné et je suis infirme aujourd’hui à cause de ton attitude, ajoute le gouverneur.
Comme cela a parfois été le cas, la campagne de vaccination rencontre la reticence de certains parents. Ils restent dubitatifs à cause des rumeurs sur les substances nocives que contiendraient les vaccins. Cette méfiance s’est accentuée avec l’avènement du coronavirus.
Rappelons que la semaine dernière, l’équipe de campagne de vaccination contre la polio s’est retrouvée face au refus d’une femme de voir son fils recevoir le vaccin. C’était dans une école au camp Bertaud, à New Bell dans la ville de Douala.
Une vidéo virale sur la toile, présentait le chef de district de santé de New Bell, le nommé Francois Etoa Mebara dans une prise de bec avec une femme au sein de l’école. Ce spécialiste de la santé dans un ton dur et autoritaire, demandait à la dame de garder son enfant à la maison au cas où elle ne voudrait pas qu’il soit vacciné. «Vous ne voulez pas, prenez votre enfant et vous partez. Si votre enfant reste en classe, il sera vacciné. Et je vous dis, si vous le remettez là, je le vaccine», avait-il menacé la dame.
Pourtant, les autorités font savoir que l’on doit tenir compte de l’avis des parents lors des campagnes de vaccination et surtout procéder à une sensibilisation minutieuse pour les faire adhérer.
Rachèle KANOU
