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AU CAMEROUN 32,7% D’ENTREPRISES SONT PROMUES PAR LES FEMMES

Face à 62,8% d’hommes, seules 32,7% d’entreprises ont une femme à la tête, selon les échanges nourris lors du salon PmeXchange.

Cette information a été communiquée par Dr Dimala de la chambre de commerce de l’industrie, des mines et de l’artisanat, le lundi 13 mars 2023 pendant le Think Thank réservé à l’entrepreneuriat féminin. Pourtant, dans le process de l’import-substitution qui consiste à abandonner l’importation des biens pouvant être produits localement, des mesures incitatives sont mises en place tant financières, administratives que fiscales, en vue de faciliter la création des entreprises.

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Mesures incitatives à l’entrepreneuriat féminin

Il est important de rappeler que la balance commerciale du Cameroun est déficitaire de 1200 milliards depuis au moins 20 ans. En clair, nous importons plus que nous n’exportons, fragilisant ainsi notre tissu économique. Il est donc capital de mettre sur pied des mesures pour favoriser l’intégration des femmes et leur évolution dans le domaine de l’entrepreneuriat.

Il s’agit en un mot de l’accompagnement de l’Etat dans les projets d’entreprises valorisant le made in Cameroon, pour donner libre cours à l’import-substitution. Cet accompagnement se matérialise par les formations que le gouvernement offre à travers ses structures notamment la chambre de commerce, de l’industrie, des mines, de l’économie et de l’artisanat ; les subventions matérielles et financières. Au sein de ces structures étatiques, les opportunités sont offertes pour entreprendre dans de nombreux domaines tout en valorisant le made in Cameroon.

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Astuce de réussite

Il est agréable d’entendre parler d’entrepreneuriat féminin, mais il faut reconnaitre que les réalités auxquelles les femmes sont confrontées dans ce domaine sont sérieusement susceptibles de les décourager si elles ne sont pas préparées ou édifiées à l’avance. Dame Marie Bernadette Atouma a argumenté à cet effet sur la nécessité pour chaque entrepreneure d’avoir un business model. Selon la femme d’affaires, « c’est un papier qui montre d’où vous partez et où vous comptez aller, qui vous permet de choisir votre clientèle à la suite d’une étude ». Avec le business model, l’entrepreneure ou la future entrepreneure ne va pas dans tous les sens. Même lorsque les difficultés surviennent, si elle est fidèle à sa feuille de route, il lui sera difficile de couler. En outre, l’une des difficultés majeures de tout entrepreneur, est la non commercialisation de son produit. «Un producteur qui ne  vent pas ne peut aller nulle part », remarque dame Atouma.

Pour cela, elle livre son astuce qui consiste à «vendre avant de produire», autrement dit, s’assurer de sa clientèle avant de se lancer dans la production de masse. Saisir les opportunités qu’offre l’environnement de notre pays, à travers ses potentialités agricoles, minières ou énergétiques. Les quatre coins du pays sont favorables à la production locale et la promotion du made in Cameroon. D’autre part, l’importance de la communication a aussi été évoquée. Cette communication doit dépasser le simple bouche à oreille, l’entrepreneure doit exploiter le numérique pour commercialiser son produit au niveau national et pourquoi pas à l’international.

Enfin, il est conseillé à chaque entrepreneure de rejoindre les mouvements patronaux pour ainsi être une force de proposition en vue de l’évolution de sa filière d’activité.

Voilà quelques éléments débattus au cours de le troisième journée de PmeXchange 2023, par un panel constitué par Marie Bernadette Atouma, business manager,  le Dr Dimala de la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun, sous la modération de Marlyse Ndjenga, experte fiscale agréée de la CEMAC et membre du conseil d’administration du patronat des entreprises du Cameroun (ECAM).

Chanelle NDENGBE

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