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AU TCHAD : DES FEMMES DENONCENT LES ACTES DE FEMINICIDES

Le meurtre de dame Félicité Boumnodji survenu le 17 mars 2023 s’inscrit dans le registre des onze autres cas de féminicides depuis le début de cette année dans le pays.

C’est trop! S’insurge la ligue tchadienne des droits des femmes qui s’est fortement mobilisée pour dénoncer le phénomène.

Des femmes qui les unes après les autres sont lâchement assassinées. Trois d’entre elles ont été égorgées en une nuit dans leurs domiciles. Tout ceci sans que leurs bourreaux ne ressentent la moindre panique du châtiment, la punition de la justice. Chose qui leur donne libre cours à exécuter leurs sales besognes. Les femmes ont donc décidé de prendre les choses en main pour se protéger.

 «Si l’Etat ne nous protège pas, nous allons nous organiser pour nous protéger», écrit la ligue tchadienne des droits des femmes sur sa page Facebook. Tout s’organise autour d’elle.  La stratégie adoptée par l’association est de « faire pression sur l’Etat» afin qu’en sa qualité de seul garant de la justice, qu’il prenne ses responsabilités, punit les actes de féminicides en protégeant ainsi l’avenir de la gent féminine tchadienne.

C’est à l’occasion des obsèques de dame Boumnodji que la ligue va appliquer cette stratégie. «Le meurtre de madame Félicité doit amener l’Etat à prendre une décision ferme pour la protection et la sécurité des femmes et des filles tchadiennes», explique-t-elle.

Aussi, le 25 mars après avoir lancé un appel à la solidarité autour des femmes tuées, la gent féminine a porté le deuil de sa compatriote dans les rues de Ndjamena, vêtue de noir, portant le cercueil de la regrettée, pour dénoncer le phénomène de féminicide scandant «Non à l’impunité». La ligue a exhorté au courage et à la solidarité car il faut dénoncer pour arrêter ces bourreaux. Parce que tant qu’ils ne sont pas punis, eux, ainsi que leurs semblables ne s’arrêteront pas.  Pour reprendre l’interrogation posée par la ligue : «Féminicide à qui le tour ?».

Une question qui suscite réveil et solidarité autour des victimes des violences faites aux femmes, afin que le gouvernement prenne ses responsabilités.

Chanelle DENGBE 

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