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BOT-MAKAK : LA FEMME MISE EN GAGE PAR SON CONCUBIN EST ENCEINTE ET SUBIT UNE DÉPRESSION SUITE AUX VIOLENCES CONGUGALES

Honoré Prudence Ngo Mayi a  besoin d’assistance psychologique, elle est enceinte du 5ème enfant de son foyer.

Mpeck Mpeck Alain, l’homme qui a rédigé un courrier mettant sa concubine et ses enfants en gage auprès de Telcar Cocoa en échange de plusieurs tonnes de cacao, est présenté comme un adepte des violences conjugales.

« Je suis même dépassée par rapport à cette histoire. Cette enfant ce qu’elle subit auprès de cet homme, je ne sais pas! »,

s’exclame avec dépit, Séraphine Ngo Mayi, la tante de Prudence.

D’après la famille de la femme, le sieur Mpeck Mpeck la violente régulièrement au point où elle traverse des moments de dépression.

« Bastonnade, humiliation, elle a déja subi tout genre de situation. Elle est souvent obligée de quemander à manger chez les voicins. Lors de sa 4ème grossesse, elle a été suivie par le Dr Jon à cause de la dépréssion. Lorsqu’elle s’est rétablie, il (Mpeck Mpeck Alain) est revenu la chercher »,

nous confie mama Séraphine, la tante.

La jeune dame d’environ 30 ans vit maritalement avec Alain Mpeck Mpeck depuis plusieurs années. Ils ont 4 enfants, elle est presque à terme du 5ème. Ils résident dans la ville de Bot-Makak, dans le Nyong-et-Kellé, région du centre. Sa situation auprès de cet homme inquiéte ses proches.

«Nous sommes face à un futur cas de féminicide, si on ne réagit pas vite. Cette femme vit une grosse dépression et a besoin d’assistance psychologique. Elle vit cette situation de violence depuis des années. Cette fois-ci on se demande comment il peut arriver à la mettre  en gage, la loi condamne cela»,

dénonce une source proche de la famille.

La goutte d’eau qui déborde le vase, c’est cette lettre d’engagement auprès de la société Telcar Cocoa. Note dans laquelle Mr Mpeck met Prudence et ses enfants en gage pour obtenir un contrat de vente de cacao. Dans une lettre certifiée par un officier de police, il veut prendre l’engagement de travailler avec la société TELCAR entrepôt de Bot-Makak   pour la commercialisation de 25 tonnes de cacao et sollicite un décaissement pour cette saison 2022-2023.

« En cas de déficit, je m’engage à mettre ma moto (…), MA FEMME Ngo Mayi Honoré Prudence et MES ENFANTS en gage pour compenser le déficit observé à la fin de cette saison. En foi de quoi, cette lettre d’engagement est établie pour servir et valoir ce que de droit/. »,

peut-on lire dans cette lettre.

Longuement partagée sur la toile, de nombreux internautes ont dénoncé cette traite des êtres humains. La loi camerounaise est pourtant claire. Selon le code pénal, en son article 342 alinéa 1, «est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et d’une amende de 10 000f à 500 000f celui qui met en gage une personne».

L’auteur de la lettre tente de démentir

Alain Mpeck dans l’après-midi de ce 21 octobre 2022, face à la pression des réseaux sociaux, a produit une « lettre de contestation » dans laquelle, il ne nie pas être l’auteur de la note. Mais il fait savoir que ledit document était encore en sa possession et qu’il ne l’avait pas remis à la société destinataire. Il dit ignorer qui l’a publié sur les réseaux sociaux.

« Certifie que la société TELCAR ne m’a jamais demandé ce document. Mais si je l’ai fait c’était seulement dans le sens que si ladite société avait peur de me financer, qu’en cas de déficit de cet argent, de fuite ou de mort, que ma femme et mes enfants devraient restituer l’argent perçu ».

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La société Telcar se dédouane 

Dans une note publiée ce vendredi 21 octobre, son directeur fait savoir, que la société n’est ni de près ni de loin concernée par cette lettre d’engagement signée par le sieur Mpeck et certifiée par un officier de police.

« En qualité de directeur régional et le directeur de filiale, nous affirmons catégoriquement que ce n’est pas la pratique de TELCAR COCOA LTD. Nous ne faisons pas une telle requête et n’accepterons jamais d’engagements illégaux car ce n’est évidemment pas notre norme de fonctionnement»,

a contesté la société Telcar de Bot-Makak dans un communiqué rendu public ce jour.

Alors que la jeune dame n’arrive pas déjà à surmonter les multiples formes de violences conjugales qu’elle subit au quotidien, son concubin pose un acte qui, pour la famille, contribue  à l’enfoncer davantage dans son  son état dépressif.

Rachèle KANOU

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3 Commentaires

  1. Louis nguidjoi

    Pour ma part la famille de Prudence doit être aussi poursuivie pour non assistance à personne en danger.l’action civile devrait être mise en branle pour protéger cette dame.

  2. Danielle Guehoada

    Vraiment c’est comme l’histoire que je vie actuellement et si je n’étais pas entouré de mes proches je me serais déjà suicidée ??

  3. Mais alors, quelle horreur !!! C’est ça la preuve nette de la chosification de la Femme entretenue par certains responsables dans notre société.
    Âpre enquête chacun devrait répondre de ses actes devant nos juridictions

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