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DOUALA: L’ÉLÈVE INCARCÉRÉ POUR RECEL EST LIBRE

Les charges de recel ont été levées contre Junior.

Le jeune élève de 17 ans est libre après avoir passé 8 jours à la prison centrale de Douala.

Junior Tazanou a été libéré ce mercredi 19 octobre aux environs de 18h30, il pourra reprendre le chemin de l’école dès le début de la semaine prochaine.

Interpellé pour recel d’une montre le 3 octobre 2022 au sein de son établissement scolaire ici même à Douala, Junior est encore sous le choc de cette arrestation au milieu de ses camarades. Une situation qui non seulement pourra entacher son cursus scolaire, mais ce triste souvenir restera gravé dans sa mémoire. Son passage dans le milieu carcéral au quartier mineur, une leçon à tirer.

«J’ai fait 8 jours en prison. Pour rien je ne voudrais y retourner. Je suis sorti de là hier aux environs de 18h30. Ils m’ont donné un bulletin de levée d’écrou. Je suis complément libre.  Je ressens encore cette peur. La prison, ce n’est pas bien»,

nous laisse entendre Junior.

Le jeune élève de la classe de première dans un collège privé de la ville de Douala compte retourner à l’école le lundi 24 octobre 2022. Il retrouvera certainement ses camarades. Seulement, il se soucie de sa réputation au sein de l’école.

«J’espère que ce problème n’a pas porté préjudice à mon école. J’espère ne pas avoir de problème à l’école»,

s’inquiète le jeune élève, pensionnaire de quelques jours de la prison centrale de Douala.

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Cette libération arrive 2 jours après l’audience au cours de laquelle la société civile jugeait dures les mesures prises pour l’accusé et plaidait pour une mise en liberté provisoire.

Junior était à la barre le lundi 17 octobre avec la présumée voleuse de la montre au tribunal de première instance de Douala/Ndokoti. L’élève de la classe de première était accusé d’avoir acheté une montre volée.  Le juge l’ayant placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Douala pour 6 mois, la société civile trouvait cette sanction énorme pour cet adolescent, qui ne reconnait pas les faits. D’ailleurs au moment de son interpellation, il n’avait pas l’objet querellé sur lui, encore moins à domicile et la plaignante avait également désisté.

«C’est vrai, il est le juge d’instruction, la loi lui confère ce pouvoir, mais nous trouvons que, placer un jeune garçon de 17 ans pour une affaire de recel et dont l’objet querellé n’a pas été retrouvé sur lui, ni chez lui, donc on n’a aucun élément de preuve qu’effectivement il est un receleur ce qu’on pourra qualifier de délit mineur.  Il n’y avait pas nécessité à aller dans son établissement scolaire en tenue pour l’embarquer. C’est très grave, ça ne fait pas bonne image, parce que plus tard on ne se soucie pas de, que deviendra l’image de cet enfant dans son établissement »,

déplorait David Kundi de la société civile après l’audience.

Le seul grand souhait de ses parents était de voir Junior hors de cette prison, libre de toutes charges  et surtout qu’il reprenne le chemin de l’école.

Rachèle KANOU

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