Brigitte Christelle Biloa Atangana (Cynthia Fiangan) respire un air de liberté depuis ce matin du 19 octobre 2022.
La jeune demoiselle suivra une thérapie psychologique et psychopathologique pour sa réintégration sociale. Connue sous le pseudonyme Cynthia Fiangan, elle a passé 3 mois en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé/ Nkondengui. Elle avait été interpellée le 18 juillet 2022 et poursuivie pour «outrage public à la pudeur, outrage public aux bonnes mœurs et publications obscènes» après la diffusion de ses images nues sur la toile.
Elle a été remise en liberté à la suite du verdict rendu ce mercredi 19 octobre, par dame Carine Myriam Mpoule Enongue , présidente du tribunal de première instance de Mfoundi centre administratif, en présence de la maman de la détenue et d’un public venu nombreux.
Une mise en liberté conditionnée par plusieurs paramètres comme nous le souligne Polycarpe Xavier Atangana Eteme, de la société fraternelle qui a suivi ce dossier de bout en bout.
«D’abord parce qu’elle n’a jamais eu de CV judiciaire. Ensuite, elle doit suivre une thérapie psychologique et psychopathologique dans une formation sanitaire de son choix. Enfin, vu son jeune âge, il est impératif qu’elle reprenne le chemin de l’école pour acquérir du savoir et être savante. Mais en cas de récidive, elle sera broyée par les lois et règlements de la république».
Cynthia Fiangan a bénéficié de la clémence des juges. La jeune femme attendra au plus 48h pour recouvrer la liberté une fois qu’elle règlera les frais d’amende ainsi que les dépens fixés par le tribunal et remplira les formalités de levée au greffe de la prison centrale de Yaoundé Nkondengui.
L’histoire de Brigitte Christelle Biloa Atangana commence en janvier 2022 lors de de la coupe d’Afrique des Nations. La jeune demoiselle publie elle-même sur la toile, ses vidéos nues, portant le maillot des lions indomptables du Cameroun. Malgré les dénonciations, elle ne va pas s’arrêter pas là, elle va multiplier des vidéos et photos d’elle dans des positions obscènes, publiant même parfois ses ébats sexuels avec certains hommes. Une situation durement dénoncée sur la toile qui va finalement attirer l’attention des autorités de Yaoundé, sa ville de résidence. C’est ainsi qu’elle est interpellée le 18 juillet 2022 et placée sous mandat de dépôt le 21 juillet à la prison centre de Yaoundé/Nkondengui. Elle y a passé 3 mois.
Après 4 audiences, elle a été libérée ce 19 octobre 2022. Elle sera suivie sur le plan psychologique et est appelée à reprendre ses études.
Rachèle KANOU
