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BURKINA FASO : RAMA LA SLAMEUSE DIT AVOIR ÉCRIT L’HISTOIRE DU SLAM AFRICAIN

Elle a offert un spectacle à 50 000fcfa et 200 000fcfa le ticket. 

Malgré le coût élevé des pass d’entrée,  la slameuse burkinabé  affirme que la salle du Royal Beach hôtel  de Ouagadougou était remplie à souhait  le samedi 19 décembre 2020.

Sur sa page Facebook, des images publiées dévoilent une salle bondée de  fans, des artistes burkinabés et même des pays voisins, venus  accompagner leur  collègue.

Selon l’artiste, ce  premier concert live va lancer sa carrière à l’international. La slameuse burkinabé a minutieusement préparé son spectacle depuis un an, sans sponsor et affirme qu’il  lui a coûté plusieurs millions de francs.

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Depuis l’annonce de ce concert le 6 décembre, s’en est suivie une série de polémiques  qui a créé le buzz sur la toile. Mais notons que  la slameuse est une artiste controversée qui n’a pas sa langue dans la poche.

Dans un live Facebook quelques jours avant son concert, Rama  s’est autoproclamée «première dame slameuse du Burkina et la meilleure slameuse de ce pays», pour reprendre ses mots.  Ce que certains internautes ont trouvé prétentieux.

Sur un ton menaçant, dans le même live, elle met en garde tous ceux qui ont essayé de boycotter son concert par « des pratiques mystiques et même de corruption ». Elle indexe d’ailleurs une femme qu’elle ne nomme pas, qui essaierait de briser sa carrière.  Elle profère des injures à son encontre  et aussi à l’encontre des douaniers.

«Je vous jure sur Dieu chers douaniers que si ma robe ne vient pas avant mon concert, vous allez me demander pardon sous les feux des projecteurs du monde mais il sera trop tard», entend-on dans la vidéo.

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Spectacle annulé pour une histoire de robe

La robe dont il est question,  avait été retenue par la douane à l’aéroport de Ouagadougou car Rama avait refusé de se soumettre aux formalités. Elle accusait la douane de tentative d’arnaque.

«La robe la plus chère des placards burkinabés», commandée de Turquie pour l’occasion et confectionnée pour près de 3 millions de francs, ne lui a d’ailleurs pas été rendue à ce jour.

Quelques heures après cet incident le 10 décembre dernier, «la reine mère indienne» comme elle se fait appeler,   avait  cédé à la colère. Elle a annulé son spectacle, brûlé ses œuvres artistiques et proclamé «Je suis une Artiste Musicienne sans pays et sans culture.  Désormais,  Je suis sans identité et je vais poursuivre ma carrière artistique ainsi ».

Elle s’était ensuite rétractée et avait annoncé que son concert précédemment annulé aurait bel et bien lieu. «Mes fans vos larmes et vos supplications dans mon WhatsApp m’ont touchée» avait-elle écrit.

Le concert a finalement eu lieu cependant sans la robe.  La désormais «icône du slam africain» est fière de cette réussite qui pour elle, est une victoire inoubliable.

Alimatou R (stagiaire)

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